Les fortes précipitations (92 mm de pluies en deux heures) ont fait sept morts dans l'effondrement de maisons, selon le Groupement national des sapeurs pompiers.
Des routes principales de la région ont été envahies par les eaux qui les ont rendues impraticables et la circulation automobile était difficile voire impossible sur plusieurs artères de la région de Dakar pendant toute la journée de mardi.
Le Sénégal étant en pleine saison des pluies, les inquiétudes sont grandes quant aux dégâts que pourraient provoquer de nouvelles précipitations sur des sols déjà engorgés.
Parmi les mesures prises par le gouvernement au cours de la réunion d'urgence figurent notamment le pompage des zones inondées et l'ouverture de l'autoroute à péage à tous les véhicules empruntant la route nationale, laquelle est inondée et impraticable, ainsi que la mobilisation des sapeurs pompiers autour des sites inondés.
Les pluies ont également créé des désagréments dans des villes de l'intérieur comme Thiès et Touba où des inondations sont signalées.
Depuis 2005, le Sénégal fait face à un cycle d'inondations surtout dans la banlieue de Dakar où après plusieurs années de sécheresse, les populations se sont installées dans des zones naguère inondables. L'ancien régime avait dégagé plus 67 milliards de francs CFA dans un plan destiné notamment à recaser dans de nouvelles habitations les populations installées dans des zones inondées.
Ce plan a été insuffisant pour reloger toutes les populations dont la plupart continuent de vivre dans les zones inondées alors que la lutte contre les inondations par le pompage et creusement de canaux d'évacuation s'est révélée peu efficace.
Selon des spécialistes, la meilleure solution serait de déloger les quelque 300 000 personnes touchées afin de les recaser ailleurs. Mais, cette solution est, financièrement, hors de portée du gouvernement, selon les spécialistes qui l'estiment à plusieurs centaines de milliards de francs CFA.