Sénégal : Abdoulaye Wade

Afriquinfos Editeur
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Après avoir mis sur pied une équipe de sherpas chargés de peaufiner, avec des collaborateurs du nouveau président, les modalités pratiques de la passation de pouvoir, Wade a pris son bâton de pèlerin pour aller remercier les principaux dignitaires religieux : le khalife général des Mourides, à Touba, et celui des Tidjanes, à Tivaouane.

Une fois cette « tournée des adieux » bouclée, le président sortant devait transmettre le bâton du commandeur à Macky Sall, le 2 avril, au cours d’une brève cérémonie solennelle au Palais de l’Avenue Léopold-Sédar-Senghor. Son successeur élu prêtera officiellement serment  devant le Conseil constitutionnel, le 3 avril, car, le lendemain, il doit présider illico la cérémonie de commémoration du cinquante-deuxième anniversaire de l’indépendance du Sénégal, acquise le 4 avril 1960.

Ce sera, à quelques détails près, un remake de la passation de témoin, douze ans plus tôt, entre Abdoulaye Wade et son prédécesseur, Abdou Diouf. Battu au second tour de la présidentielle, le 19 mars 2000, ce dernier avait quitté le Sénégal pour aller représenter Wade à un sommet international au Caire, avant de s’installer pour de bon à Paris, après une escale au Maroc.

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Pour sa part, Wade devrait quitter le Sénégal le 3 avril pour un « petit pèlerinage » à La Mecque, avant de rejoindre Agadir ou Marrakech, au Maroc, pour quelques semaines de repos, à l’invitation du souverain chérifien, Mohammed VI. Mais, contrairement à Diouf, il retournera au Sénégal, où il entend rédiger ses Mémoires, et veiller à la pérennité de sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais, qu’il créa en 1974.