L’Afrique de l’Ouest barre la voie aéroportuaire aux narco trafiquants

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Selon le secrétaire général du ministère de l'Intérieur du Sénégal, Cheikhou Cissé, les narco trafiquants utilisent pour la plupart du temps la voie aérienne pou transporter la drogue. Selon le rapport de 2009 de l'ONUDC (office de l'ONU pour la lutte contre la drogue), près de 100 tonnes de cocaïne auraient transité par l'Afrique de l'Ouest sur cinq ans.

Le projet lancé à Dakar est  dénommé  AIRCOP. Il a pour but " d'établir une communication et un échange d'informations sécurisés et en temps réel entre les pays d'origine, de transit et de destination du trafic de cocaïne", a dit Yury Fedotov, directeur exécutif de l'office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (ONUDC).

Les cellules aéroportuaires anti-trafics misent en place opèreront dans les 20 aéroports internationaux concernés. Elles seront composées de représentants de la police, de gendarmerie et des douanes qui auront un mandat de contrôle au niveau des 8 aéroports internationaux concernés.

D'après le représentant régional de l'ONUDC, Alexandre Schmidt, les agents membres de la cellule seront directement connecter aux bases de données internationales d'Interpol, de même qu'ils auront un système de communication géré par l'Organisation mondiale des douanes pour une fluctuation de l'information entre les différents aéroports.

 AIRCOP a été lancé en 2010 par l'ONUDC, l'Organisation mondiale des douanes et Interpol en vue d'améliorer l'échange d'informations et les contrôles sur la base de renseignements. Ce, après avoir constaté que la cocaïne sud-américaine en route pour l'Europe transite par l'Afrique par voie aérienne et maritime. Le projet concerne 20 pays en Amérique Latine, dans les Caraïbes, en Afrique et en Europe.

Le choix du Sénégal pour abriter la CAAT s'explique par sa position géographique.

L'installation de la CAAT au Sénégal  marque une étape importante étant donnée l'importance de la position de Dakar en tant que carrefour aérien», a souligné Yury Fédotov qui a appelé la communauté internationale à fournir l'assistance nécessaire aux pays de façon à ce qu'ils puissent assurer un contrôle total sur leurs cotes et espace aérien.

Le ministre sénégalais de l'Intérieur Ousmane Ngom a pour sa part, salué l'initiative. Car, a-t-il relevé,  c'est la première fois qu'une cellule aéroportuaire de ce type est implanté en Afrique.

Les trafiquants, a-t-il constate, ont toujours une avance sur les services de sécurité. D'où l'urgence d'inverser la tendance par l'utilisation d'outils et d'équipement adéquats et performants.

 Le projet AIRCOP est financé par l'Union européenne et le Canada.