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Haut représentant de l'UA pour le Mali et le Sahel, l'ex-président burundais Pierre Buyoya a admis mercredi soir, lors d'une conférence de presse accordée à Addis-Abeba à l'occasion des travaux du 22e sommet de l'organisation panafricaine qui ont lieu cette semaine en son siège de la capitale éthiopienne, "un risque de sécurité permanent dans le Sahel", une zone infestée de groupes terroristes et de narcotrafiquants.
Parmi ces entités qualifiées par les experts de multinationales de la criminalité, les terroristes d'Al Qaïda du Maghreb islamique (AQMI) et les jihadistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) chassés par les interventions militaires pour la libération du Nord-Mali se sont redéployés, après d'énormes pertes humaines, "au Sud de la Libye où il y a une quantité d'armes assez illimitée" en circulation, de l'avis de Pierre Buyoya.
Du coup, s'alarme l'ancien dirigeant, "la menace la plus sérieuse (du Sahel), c'est ce qui se passe en Libye. C'est quelque chose qui nous dépasse. A tout moment, il peut y avoir des problèmes quelque part (…) C'est une région qui va poser des problèmes en matière de sécurité pendant longtemps".
Pour relever ce défi, il préconise une franche et sincère coopération entre les pays de la région en vue de la surveillance et de la sécurisation de leurs territoires respectifs, grâce notamment à des échanges de renseignements et la mutualisation des moyens de lutte des phénomènes liés à la menace sécuritaire évoquée.