La semaine dernière, tout le monde rivalisait d’applaudissements pour le Roi du Maroc concernant sa nouvelle politique d’immigration. Mais aujourd’hui, les hourras sont terminés. Plusieurs puissances étrangères mettent le doigt sur le sujet le plus gênant pour le pays : le Sahara occidental.
Depuis des décennies maintenant, le Maroc refuse au Sahara occidental son indépendance, menant une lutte sans merci contre le Front Polisario (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro). Dans un Maroc qui cherche à tout prix à être exemplaire, c’est le détail qui fait tâche.
Droits de l’Homme bafoués
Aussi, cette semaine plus que jamais, Mohammed VI est en procès auprès des puissances étrangères. C’est le Congrès américain qui décide de subordonner l’octroi de toute aide financière militaire au Maroc au respect des droits de l’Homme, sur la base de rapports du représentant de Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’ONU, du patron des Casques bleus Hervé Ladsous et du rapporteur de l’ONU Juan Mendez.
C’est aussi le rapport de Charles Tannock, admis par la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen, sur la situation critique au Sahara occidental. Un document que le Polisario lui-même a tenu à saluer et remercier, en la personne de Mohamed Sidati, ministre sahraoui délégué pour l’Europe.
Les bêtises du Royaume
Ces différents rapports mettent en lumière des points extrêmement incriminants pour Rabat. D’abord, la pratique répétée de la torture, des séquestrations, des détentions arbitraires et des disparitions forcées par les forces militaires marocaines sur le peuple sahraoui.
Autre élément gênant, les restrictions excessives concernant le droit à la réunion pacifique, l’accès sans entraves au territoire sahraoui des organisations des droits de l’homme, des représentants gouvernementaux étrangers et des journalistes.
« Le royaume du Maroc, cependant, refuse l’entrée ou expulse les individus quand il estime qu’ils utilisent le journalisme comme couverture pour faire de l’activisme » mentionne le rapport US.
Ces différentes factions de la communauté internationale appellent donc le pays à plus de transparence et de justice, tout en faisant planer la perspective de sanctions si la situation ne trouve pas d’issue pacifique.
Au passage, c’est aussi l’image de Mohammed VI comme souverain bon et juste qui en prend un sacré coup…
