Rwanda: le referendum constitutionnel sape les relations du solide axe Washington-Kigali

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«Les États-Unis sont déçus du fait qu’un référendum ait été organisé avec un court préavis pour amender la Constitution rwandaise et introduire des exceptions à la limitation (du nombre) des mandats», a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. «Tout en félicitant le peuple du Rwanda pour avoir exercé pacifiquement ses droits civiques, nous regrettons que les modalités pour le référendum n’aient pas donné suffisamment de temps et d’opportunités pour un débat politique sur la valeur des dispositions proposées», mentionne ledit communiqué.

Le référendum voté massivement en faveur d’une révision de la Constitution voté ce vendredi  permettra à Paul Kagamé, 58 ans, de se présenter pour un nouveau mandat en 2017 et de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034.

Washington «inquiet» pour le Rwanda

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Le communiqué ajoute que «Washington s’inquiète également d’une restriction générale des libertés démocratiques au Rwanda».

«Les États-Unis continuent d’être préoccupés par les restrictions de longue date des réunions pacifiques, de la liberté d’association et d’expression au Rwanda», indique la Maison Blanche. Ils exhortent par ailleurs les autorités rwandaises à permettre l’exercice plein et entier de ces libertés fondamentales alors que le pays se dirige vers des élections locales en 2016, une élection présidentielle en 2017, et des élections législatives en 2018. Paul Kagamé est à la tête du Rwanda depuis juillet 1994, date à laquelle sa rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) avait mis fin au génocide déclenché par les extrémistes hutu et qui a fait quelque 800.000 morts, essentiellement des membres de la minorité tutsi.

Akpéné V.