Maire de Nyakizu (sud du Rwanda) au moment du génocide, M. Ntaganzwa, 53 ans, est selon l'acte d'accusation du TPIR, poursuivi pour «entente en vue de commettre le génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, crimes contre l’humanité et violations des conventions de Genève» sur le territoire de sa commune. Son dossier a été transféré en mai 2012 à la justice rwandaise par le TPIR.
Le procureur du Mécanisme, Hassan B. Jallow, a remercié les autorités de la RDC pour leur coopération et les a pressées de transférer l'accusé au Rwanda pour qu'il y soit jugé sans délais. Le TPIR, créé par les Nations unies fin 1994, a officiellement fermé ses portes le 1er décembre. Il doit rendre sa dernière décision à la mi-décembre: le verdict du procès en appel de six anciens responsables rwandais condamnés en première instance à des peines allant de 25 ans à la prison à vie dans un même dossier.
Dans le génocide rwandais une seule femme a été mise en accusation par le TPIR, l’ex-ministre de la Famille Pauline Nyiramasuhuko, et son fils Arsène Shalom Ntahobali, tous deux condamnés à la perpétuité en première instance. Une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour l’arrestation de Ntaganzwa, comme pour celle des huit autres accusés encore en fuite: Félicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Fulgence Kayishema, Pheneas Munyarugarama, Aloys Ndimbati, Ryandikayo et Charles Sikubwabo.
Innocente Nice