La Constitution rwandaise adoptée depuis 2003 limite le mandat présidentiel à 2. Ce qui ne permet donc pas normalement à P. Kagamé de se présenter pour un 3ème mandat en 2017, après s’être fait élire en 2003 et en 2010. Certes, sa volonté de modifier la Constitution en sa faveur afin de se présenter pour un 3ème mandat n’a pas encore été rendue officielle, mais toutefois les Etats -Unis, le mettent en garde de ne pas entraver les règles démocratiques en vigueur. ‘’Nous sommes engagés à soutenir une transition pacifique et démocratique en 2017 vers l’élection d’un nouveau dirigeant par le peuple rwandais’’, a déclaré un diplomate américain ce vendredi, à l’AFP.
Entre ce 5 juin et le 4 août prochain, le parlement rwandais doit débattre d’une éventuelle modification de la Constitution. Se présenter pour un 3ème mandat n’est que la réponse à une ‘’demande populaire’’, ont affirmé pour leur part des proches de Kagamé.
Modifier la Constitution afin de pouvoir s’éterniser au pouvoir met en cause la construction d’une démocratie, renforcent les Etats-Unis. Pour eux, la démocratie n’est possible qu’avec des ‘’institutions fortes et non des hommes forts’’.
Paul Kagamé, ancien chef des rebelles tutsi dans la guerre civile, actuellement âgé de 57 ans, a toujours eu le soutien des Etats-Unis. Malgré ce soutien, ces derniers disent ‘’niet’’ à Kagamé pour une candidature en 2017.
Innocente Nice