Revue de la presse malienne du 30 mars

Afriquinfos Editeur
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L' Essor

Le président de l' Assemblée nationale, Dioncounda Traoré qui était hors du pays au moment du putsch du 22 mars dernier s' est prononcé hier mercredi 28 mars 2012, depuis Niamey sur l' éventualité d' une transition qu' il est appelé à diriger pour le retour à l' ordre constitutionnel. Le candidat investi de l' ADEMA qui avait déjà rejeté en bloc cette hypothèse lors d' une récente conférence de presse qu' il avait animée à la Maison de la presse, est revenu à de meilleurs sentiments depuis le coup d' Etat. La donne ayant changé depuis le 21 mars, Dioncounda se dit désormais prêt à sacrifier sa candidature à la magistrature suprême pour diriger la transition dans l' intérêt supérieur de la nation. Une semaine après le coup d' Etat contre le régime d' ATT, la communauté internationale avec en tête les organisations africaines comme l' Union africaine et la CEDEAO, après avoir condamné sans réserve la prise du pouvoir par l' armée, s' active pour un retour à l' ordre constitutionnel le plus rapidement possible. Ainsi, lors de la réunion extraordinaire qu' elle a tenue le mardi à Abidjan, la CEDEAO a pris d' importantes décisions qui seront portées à la connaissance des putschistes du CNRDRE, ce jeudi par une forte délégation  de l' organisation sous-régionale. Celle-ci sera conduite par son président en exercice, Alassane Dramane Ouattara.

L ' Indépendant

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Au moment où la CEDEAO se trouve au chevet du "Mali malade", de graves menaces planent sur la ville de Kidal, qui se trouve assiégée depuis le mercredi 28 mars. D' après une source, les éléments du MNLA attaquent par le Nord tandis que ceux du groupe islamiste Ansar Dine harcellent par le Sud. Les populations de Kidal ne dormiraient plus depuis 24 heures. " Nous sommes en train d' être attaqués par des rebelles du MNLA et des hommes d' Iyad Ag Ghaly. Nous sommes en train de nous défendre" a déclaré un militaire malien à l' AFP. Un autre combattant d' Ansar Dine a, à son tour, confié à l' AFP : "Nous attaquons actuellement". Cette information relayée par la presse internationale et une source militaire que nous avons jointe depuis Kidal, a été relativisée par une source civile qui a déclaré : "C' est RFI qui fait plus de guerre que les combattants eux-mêmes. C' est vrai que depuis hier l' imminence d' une attaque sur Kidal a été annoncée et, conséquemment, les autorités militaires ont renforcé le dispositif sécuritaire. Certes, les populations sont sur le qui-vive mais il n' y a pas, à proprement parlé, de combat signalé dans la ville de Kidal". Quoi qu' il en soit, il est indispensable que les nouvelles autorités accordent une importance capitale à la situation au Nord, objectif majeur de leur coup de force selon eux-mêmes. Car, au moment où on assiste à une crispation de la situation et une radicalisation des positions à Bamako, les bandits armés du MNLA appuyés par des éléments terroristes d' AQMI et des combattants du groupe islamiste s' adonnent à une promenade de santé dans les régions Nord de notre pays.

Le Républicain

Jets de pierres et affrontements de jeunes étaient les principales manifestations, à la Bourse du travail, hier, dans la matinée. En effet, au moment où des militants du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) étaient en  meeting dans l' enceinte de la Bourse du Travail, des groupes de jeunes s' affrontaient à l' extérieur, à coup de pierres. Il s' agissait des camps pro et anti-putschistes. Il convient de rappeler que depuis trois jours, les pro-putschistes se plaignaient de l' occupation de la Bourse du travail par ceux qu' ils appellent les politiciens. Avant hier, après quelques d' affrontements, la tension avait baissé d' un cran et les jeunes belligérants ont fait mine de se disperser. En fait, c' était reculer pour mieux sauter, car les pro-putschistes, qui s' étaient repliés dans les quartiers de Bamako Coura-Bolibana et Dravela-Bolibana se sont, selon certaines sources, concertés pour en rajouter à leur nombre. Le groupe des jeunes partisans du FDR s' étaient regroupé autour de la Bourse du travail et à Bamako-Coura. Ils ont vite compris que les partisans de l' armée s' étaient renforcés en nombre. Ce qui les a fait reculer à l' intérieur de Bamako-Coura. Les jeunes partisans de l' armée en ont profité pour occuper la devanture de la Bourse du Travail et jetaient des pierres à l' intérieur du siège de  l' Untm et  en direction  de tout ce qui bougeait dans le secteur de Bamako-Coura.