Revue de la presse malienne du 22 juin

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

L'organisme onusien accorde à notre pays 419 millions de Fcfa pour une aide alimentaire d'urgence et la lutte contre des maladie animales. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Sadio Lamine Sow, et le représentant de la FAO au Mali, le Dr Thierry Ange Ella Ondo, ont signé hier deux documents de projets relatifs à l'assistance d'urgence aux populations affectées par le déficit pluviométrique dans la région de Kayes et à la lutte contre la mouche tsé-tsé et les trypanosomes animales dans les cercles de Sikasso et kadiolo. Cette cérémonie de signature qui intervient dans un contexte particulier pour notre pays, augure une reprise de la coopération entre le Mali et ses partenaires. L'événement s'est déroulé dans la salle de réunion des AE. A cette occasion, le représentant de la FAO a salé le début de la mise en oevure des deux projets cités ci-dessus avant d'exprimer toute la disponibilité et la solidarité de son institution à notre pays, confronté à une situation de crise alimentaire aggravée par une situation sociopolitique et sécuritaire difficile. Le premier projet, d'un montant de 500 000 dollars, va apporter une assistance d'urgence à 6 300 ménages vulnérables des communes fortement sinistrés des cercles de Kayes et Nioro qui ont perdu la totalité ou une partie importante de leur production à cause du déficit pluviométrique de 2011.

L'Indépendant

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Pourquoi le président du Burkina Faso, le Capitaine Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a invité Ançar dine, un mouvement djihadiste qui, selon certains, répond parfaitement aux critères d'une organisation terroriste, à la table des négociations ? Telle est la question qui taraude l'esprit de bon nombre d'observateurs et analystes de la grave crise identitaire qui secoue présentement le Mali. Là-dessus, d'autres vont jusqu'à soutenir que le médiateur, par cet acte, vient de violer les décisions de la CEDEAO qui avait recommandé de négocier avec tous les groupes rebelles à l'exclusion des organisations terroristes. A analyser de façon minutieuse la situation qui se passe au nord du Mali, Ançar dine de Iyad Ag Ghaly apparait comme le regroupement le plus crédible avec qui l'on peut discuter. Et pour cause : Ançar dine n'est pas pour une quelconque scission du Mali comme le MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad) qui, après avoir proclamé une république fantomatique, le 6 avril 2012, a eu le toupet de mettre en place certaines institutions. Ainsi, le premier danger qui guette la nation malienne est le MNLA qui qualifie déjà le Mali d'Etat voisin. Ainsi, notre pays ne doit avoir rien en commun avec un tel mouvement renégat. Ce qui n'est le cas d'Ançar dine qui ne met pas en cause l'intégrité du territoire malien. C'est pourquoi, dans chaque localité qu'il a conquise, Ançar dine a fait remplacer le fameux drapeau du MNLA par celui du Mali. Toute chose qui constitue quelque part un acte de patriotisme qu'il faut, tout de même, saluer.

Le Républicain

Depuis le mois de janvier, des combats ont opposé l'armée malienne à différents groupes armés dans le nord du Mali. Et cela a provoqué la chute successive des trois régions. La déliquescence de notre armée et le coup d'état du 22 mars ont été des facteurs aggravants de cette crise. Du coup, on a enregistré le déplacement de plus de 200.000 personnes vers les pays voisins. Le monde entier a célébré, ce 20 Juin, la journée mondiale du refugié. Au Mali, le thème national est : "un seul réfugié privé d'espoir, c'est déjà trop". Ainsi, les refugiés maliens peuvent-ils espérer sur une éventuelle amélioration de leurs situations ? Le conflit au nord du mali a fait fuir des milliers de familles depuis janvier, laissant dernière eux presque tous leurs biens. Se sentant dans l'insécurité totale dans leur pays, suite aux exactions des groupes armées dont ils ont été victimes, ils n' avaient d'autre choix que de s'exiler dans les pays frontaliers pour préserver leurs vies. Arrivées dans les camps de refugiés, ces familles vivent sous des tentes de fortunes dressées en plein désert dans des conditions tout à fait précaires malgré les efforts déployés par le Haut commissariat des Nations Unies pour les refugiés (HCR) ainsi que les différentes agences humanitaires sur place afin de leur assurer une condition de vie acceptable. Mais, actuellement plusieurs d'entre eux vivent leur statut de refugié comme un véritable calvaire avec en toile de fond l'incertitude pour une amélioration de leurs conditions de vie.