Revue de la presse malienne du 18 juin

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L'Essor

A l'issue de la réunion, les chefs militaires ont annoncé samedi que la force d'intervention que l'Afrique de l'Ouest envisage de déployer au Mali pour combattre les rebelles touareg et les islamistes armés qui contrôlent le Nord devrait compter près de 3300 éléments. "L'effectif que nous avons estimé pour cette opération est de 3 270 hommes", a déclaré devant la presse le général Soumaila Bakayoko, le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, en précisant que les gros effectifs seront fournis parle Nigeria, le Sénérga, le Niger. "Mais tout le monde participera, y compris le Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté. La réunion d'Abidjan est intervenue alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est abstenu par deux fois cette semaine d'apporter son soutien au projet de force d'intervention dans notre pays présenté par l'Union africaine (UA) et la Cédéao, je jugeant notamment trop imprécis. "Dès la semaine prochaine, des éléments de l'état-major de la Cédéao iront à Bamako travailler avec leurs camarades de l'armée du Mali pour voir les modalités pratiques de l'envoi de la force. La dernière planification de l 'opération aura lieu à Bamako", a poursuivi le général Bakayoko.

L'Indépendant

Le président en exercice de l'Union africaine, Thomas Yayi Boni soutenu par de nombreux chefs d'Etat de la sous-région comme le président du Niger, s'active pour une intervention rapide d'une force internationale au nord avant qu'il ne soit trop tard. Saisi dans ce sens par l'UA, le conseil de sécurité des Naitons reste sourd à l'appel de détresse des pays africains pour sauver le sahel d'un Afghanistan bis. En effet, de la prise des trois principales régions du nord par les bandits armés du MNLA et autres, à nos jours, la situation se complique davantage et toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour une Somalisation de cette partie du sahel. Car outre, le Mali toute la sous-région est menacée par une possible extension de ce conflit. Tout le monde est convaincu aujourd'hui qu'il faut faire vite, sauf l'ONU qui n'accorde pas d'impotance à ce qui ce passe dans ce pauvre pays enclavé du sahel. Tant la situation sécuritaire, la situation humanitaire interpelle aussi la communauté internationale. Vendredi, plusieurs membres du conseil de sécurité ont exprimé leurs préoccupations sur ce projet d'intervention au Mali lors d'une réunion à huis clos à New York.

Le Républicain

A Paris où il poursuit son traitement, le Président de la transition, Dioncounda Traoré, émettrait des réserves sur la viabilité de l'accord cadre, pendant que le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra peine à se donner une feuille de route et à installer dans le pays un vrai dialogue politique. Au même moment, le Conseil de sécurité des Nations unies saisi mardi par l'Union africaine, pour l'adoption d'une résolution autorisant une intervention militaire, se montre peu pressé et joue la prolongation. Plus d'un Malien a retrouvé confiance avec la diffusion pour la première fois des images de Dioncounda Traoré, président de la transition depuis son agression le 21 mai 2012 par des manifestants en faveur de la tenue d'une convention nationale. Ces images diffusées viennent rassurer les plus sceptiques sur l'état de santé du président Dioncounda Traoré qui se porte comme un charme et garde sa sérénité habituelle. Parmi les personnalités qu' il a rencontrées, figurent son Premier ministre, Cheik Modibo Diarra, des leaders de partis et élus maliens, des ministres de la sous-région. Puis, jeudi, c'est le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui lui a rendu visite à son hôtel. Les deux hommes se sont entretenus pendant près de 50 minutes. On voit que Paris a revu son agenda par rapport à la visite du président Dioncounda Traoré. Vue comme une visite privée, Paris avait annoncé qu'il n'y aurait aucune rencontre officielle avec le président de la transition malienne.