Revue de la presse malienne du 15 janvier

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Blessés militaires : EN BONNES MAINS L'offensive des islamistes sur les positions avancées de l'Armée malienne à Konna s'est soldée par un échec cuisant pour l'ennemi. Mais les terribles affrontements ont fait aussi des morts et des blessés du côté de l'Armée. Certains de ces blessés ont été admis dans les centres hospitalo-universitaires (CHU) soit pour des soins, soit pour des examens complémentaires (analyses, examens au scanner et radiographie). A l'hôpital Gabriel Touré, 13 blessés militaires dont certains dans un état critique ont été accueillis au service d'accueil des urgences. L'un de ces blessés graves a succombé à la suite de ses blessures. Parmi les blessés militaires hospitalisés à Gabriel Touré, deux ont été référés au Centre hospitalier universitaire d'odontostomatologie et deux autres à Kati. Mais tous les blessés reçus ont été immédiatement pris en charge par l'équipe médicale du Service d'accueil des urgences. Ils ont reçu les soins nécessaires et passé également les examens complémentaires requis en situation d'urgence. Le Pr Djibo Django, chef du service d'accueil des urgences de l'hôpital Gabriel Touré, a tenu à préciser que 7 des blessés militaires accueillis dans son établissement hospitalier ont passé le scanner au centre hospitalo-universitaire (CHU) du Point G. Il a salué la collaboration de cet hôpital et la promptitude avec laquelle ces examens complémentaires ont été réalisés tard dans la nuit du 9 au 10 janvier. Il faut rappeler que les blessés militaires hospitalisés dans les différents établissements de santé reçoivent tous les soins nécessaires et sont très souvent réconfortés par les visites à leur chevet de responsables nationaux.

Le Pretoire

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C'est arrivé dimanche à l'état major de l'armée de terre à Médina-coura : Un espion jihadiste arête S'il avait réussi son coup, l'impact psychologique aurait certainement été grand aussi bien sur la ligne de front que dans la conscience collective. Mais fort heureusement, il a été vite appréhendé avant qu'il ne passe à l'action. C'est arrivé dimanche 13 janvier à l'Etat-major général de l'armée de terre face à l'IOTA et contigu au quartier Médina-Coura en commune II du district. Nous sommes aux environs de 13 heures. Un homme de race noire et d'une trentaine d'années environ, voire plus, sillonne les alentours immédiats de l'Etat-major et jetant des regards suspects sur les installations. Il avait sur lui au moins trois exemplaires du Coran. Son manège intrigue vite les militaires présents. Son accoutrement aussi ne laissait pas indifférent. Et pour cause. Les bas de son pantalon étaient coupés à la manière des jihadistes. Il portait une barbiche et donnait des coups de fils incessants à chaque intervalle de 3 minutes. Bref, l'homme n'inspirait pas confiance en ces temps d'incertitude. Il fut très logiquement interpellé par les militaires présents. Interrogé en bamanankan, il ne sut donner la moindre réponse. Visiblement, il ne comprenait pas cette langue populaire parlée par tous les bamakois. Toute chose qui accentua les soupçons. Face à son silence suspect, les militaires décidèrent de le maîtriser. Ce qui fut fait. Fouillé au corps, ils ne découvrirent aucun document d'identité sur lui… Mais certains parlent d'armes à feu. Nous n’avions pu confirmer ce point. Alertée, la population de Médina-Coura se rua sur les lieux et décida de lyncher le suspect. Les forces de l'ordre éprouvèrent beaucoup de mal à contenir la foule. Notre jihadiste reçut cependant quelques coups à l' origine de vilaines blessures sur la tête suite aux jets de pierres. Les militaires eurent beaucoup de mal à se frayer un chemin pour le conduire en lieu sûr et tenu secret.

Le  Republicain

Guerre au Mali : Les Islamistes résistent à Diabali et menacent la France Stratégie militaire, rapport de force sur le terrain ou simplement des soucis de préservation de la vie des populations ? Il y a certainement une explication à la prise de Diabali, hier 14 janvier par des combattant islamistes, après de violents combats face à l’armée malienne, hier matin. Ce qui est clair, les alliés islamistes d' Ansar Dine, du Mujao, d' Aqmi et de Boko Haram n' ont pas dit leur dernier mot. Du côté de la France qui ne sera pas seule dans le combat contre les terroristes, des puissances européennes et des Etats-Unis participeront à l’éradication de l’extrémisme religieux dans le sahel, tandis que les forces africaines de la Misma se mettent en place à Bamako. Les attaques islamistes de Diabali seraient conduites par le commandant des opérations du Mujao, Oumar Ould Hamaha, appelé le barbu rouge. Celui-là même qui a conduit les combattants à l' occupation de Douentza, le 1er septembre dernier en en chassant les groupes de défense civils qui s' y préparaient pour aller à la conquête des régions occupées. Les islamistes qui ont quitté les grandes villes du nord seraient arrivés à Diabali en très grand nombre et lourdement armés, selon un habitant de Diabali qui affirme avoir entendu le bruit des avions. "Il y avait des tirs, mais il n' ya pas eu de bombardement à Diabali", selon un autre habitant de Diabali. La ville reste entre les mains des groupes armés Jihadistes, qui sont descendus dans la ville, pour se fondre dans la foule, rendant difficile toute intervention aérienne contre eux. L'alerte a été sonnée dans les camps militaires de Ségou, Bafo et Markala au sud. La nébuleuse tiendra-t-elle encore longtemps ce secteur au coeur de la zone de production de l'office du Niger ?