Revue de la presse malienne

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Les bataillons terrestres du Togo, du Burkina et du Nigeria se déploieront entre aujourd'hui et mardi, tandis que le Niger attend le feu vert pour attaquer à partir de son territoire. Les rencontres du Comité des chefs d'état-major de la CEDEAO sur la crise malienne se suivent mais ne se ressemblent pas. La dernière session qui vient de boucler ses travaux mercredi à l'Ecole de maintien de la paix de Bamako contraste avec toutes les précédentes à en juger par les différentes résolutions qui en sont issues. Face à l'urgence de la situation, les chefs militaires de quatorze pays ont fait fi des considérations politiques pour se consacrer essentiellement aux questions spécifiquement militaires. Même le plan de formation préalable au déploiement de la MISMA a été remisé aux calendes grecques. "Nous sommes ici pour discuter les détails de l'emploi des 3300 hommes de la MISMA sur le terrain, afin d'appuyer les forces armées maliennes et leurs partenaires de la France dans la reconquête de l'intégrité totale du territoire national d'un pays frère", a déclaré le général de corps d'Armée Soumaïla Bakayoko, président du Comité des chefs d'état-major de la CEDEAO.

L'Enquêteur

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La classe politique malienne devra tout prendre ou ne rien prendre du tout ! Pour illustrer notre propos, nous publions in extenso quelques extraits de l'article du diplomate français de haut rang, Laurent Bigot, publié par le blog "ouest France.fr" le 07 juillet 2012: "Mali: pays corrompu jusqu'au Palais présidentiel". "Le pays s'est effondré sur lui-même", c'est le titre sulfureux d'un article publié par le blog de "ouest france.fr" le 7 juillet. Il s'agit de récit d'un diplomate qui passe pour un connaisseur du Mali. Il parle d'une population désemparée, d'une classe politique, d'une armée, bref d'un Mali tel que des Maliens le verraient comme une insulte. Ce qui est commenté comme étant "la réalité du Mali racontée, sans langue de bois" est un récit incroyablement cruel et cruellement raconté par un diplomate du Quai d'Orsay. "Mes propos seront plus libres et il faut aller au-delà de la position du Quai d'Orsay qui est connue", dit-il en préambule. Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Ministère des Affaires étrangères. Situation dans le temps, c'est début juillet. Lieu de la déclaration : à l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales). Commentaire sur l'article : "ce que nous n'avions pas voulu voir", écrit le reporter. Il s'agit en réalité de "propos méprisants et peu diplomatiques", à l'endroit du Mali, de sa classe politique et de son armée, à ce titre le message a irrité des hommes politiques maliens qui nous l'ont fait savoir. Certains ne manqueront pas d'en saisir la représentation diplomatique de France à Bamako.

L'Indicateur du Renouveau

Soucieux du respect des droits de l'Homme et du droit international humanitaire, l'ONG Oxfam vient de lancer un appel à toutes les forces militaires présentes au Mali à la chasse des groupes terroristes au nord. Pour l'ONG, les forces de sécurité doivent prendre toutes les mesures pour réduire les dommages infligés aux civils, conformément à la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en décembre 2012. Hier dans ses locaux, devant un parterre de journalistes, l'ONG international britannique Oxfam a réaffirmé ses préoccupations sur les conséquences que pourraient avoir l'intensification des combats au Mali. Selon ces experts, les affrontements ont aggravé les restrictions sur le volet aide humanitaire. Au cours des combats récents, plus de 30 000 personnes sont venues s'ajouter aux 345 000 Maliens déplacés au cours de l'année écoulée. Ce qui a accru les besoins essentiels des populations au pays et dans les Etats voisins. De nouveaux combats pouvant augmenter ces chiffres, la communauté internationale doit réagir. Face à ce risque de crise humanitaire, le directeur pays d'Oxfam au Mali, Michael Quinn, a demandé à toutes les forces militaires en présence de garantir la sécurité des populations civiles, à s'abstenir de toute action menaçant la capacité des acteurs humanitaires. En mettant en place toutes les précautions pour assurer les opérations qui n'infligent pas de maux supplémentaires à une population civile déjà en situation de détresse.