Revue de la presse malienne

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

L' Essor

Le président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat a rencontré vendredi la presse pour faire le point de la situation de la crise politique et sécuritaire qui sévit dans notre pays. Dans son adresse, le capitaine Amadou Haya Sanogo a exprimé ses regrets pour les évènements qui ont provoqué l'annulation du déplacement des chefs d'Etat de la CEDEAO dans notre pays, jeudi dernier. Ceux-ci devaient s'entretenir avec les responsables du CNRDRE sur la base d'un plan de sortie de crise. "Le Mali tout entier et le CNRDRE attendaient avec un grand intérêt cette rencontre. Malheuresement, vous avez suivi avec nous la suite des évènements. Un incident malheureux, indépendant de notre volonté et de celle de nos compatriotes est venu entraver cette réunion. En mon nom personnel, au nom du CNRDRE et au nom de mes compatriote, nous présentons toutes nos excuses à la CEDEAO et à tous les partenaires qui sacrifient leur temps et leur énergie pour la situation que vit notre pays,"a-t-il déclaré.

L ' Indépendant

- Advertisement -

La CEDEAO a été une chance inespérée pour sauver la démocratie malienne en voie d' être confisquée et remisée au rancart par une junte militaire déboussolée par les défaites successives de l' armée malienne au nord. Elle apparait comme une alliée indispensable pour la reconquête de notre intégrité territoriale chaque jour un peu mise à mal par les bandits armés et des groupes islamo-terroristes. En moins d' une semaine, la CEDEAO aura réussi à peser, de façon d' autant plus remarquable qu' inattendue, sur le destin du Mali précipité dans une période d' incertitude sans précédent. Le 26 mars 2012, à l' initiative de son nouveau président Alassane Dramane Ouattara, elle se réunit en sommet extraordinaire à Abidjan pour examiner la situation au Mali, marquée par le coup d' Etat militaire survenu le 21 mars précédent et la rébellion qui, profitant du vide du pouvoir créé à Bamako et de la déliquescence de la chaîne de commandement, gagne du terrain au nord du pays. Les résolutions qui  l' ont sanctionné constituent "un signal fort donné à l' ensemble de l' Afrique et au monde sur la capacité de la CEDEAO à se pencher sur ses problèmes et à prendre les décisions et les initiatives qui renforcent sa stabilité, sa cohésion et son unité" comme l' avait souhaité le président ivoirien à l' ouverture des travaux.

Le Républicain

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) exprime sa vive émotion à la suite de l' entrée des troupes rebelles à Kidal, Bourem et Ansongo ce vendredi 30 mars 2012. Le FDR est gravement préoccupé par les menaces persistantes qui pèsent sur l' Intégrité du territoire et l' unité de la Nation. Il lance un vibrant appel à l' ensemble des Forces Vives de la Nation, aux partis politiques, aux alliances de partis politiques (FDR, MP22, ADPS, Mouvement volontariste, CPDM), à la junte militaire, à la totalité des forces armées et de sécurité, aux confessions religieuses, aux syndicats, à toutes les organisations de la société civile, aux militantes et aux militants des partis politiques et des organisations qui composent le FDR, aux Maliens de l' extérieur, afin que, dans un élan patriotique, tous réalisent que le Mali est en danger et qu' il est indispensable que nous nous donnions la main pour sauver l' existence de notre Nation. Le FDR lance un vibrant appel à la CEDEAO afin qu' elle apporte en extrême urgence un appui conséquent au Mali pour restaurer la paix et l' intégrité du territoire. Il exhorte la rébellion à un cessez-le feu immédiat et à s' engager dans la voie de la négociation. Le FDR invite toutes les forces vives de la Nation à se retrouver dans les 48 heures pour s' entendre sur une solution urgente à la crise née du coup d' Etat du 22 mars 2012 et éviter l' entrée en vigueur des sanctions décrétées par la CEDEAO.