Revue de presse de la semaine du 24 au 28 avril 2023

Afriquinfos Editeur
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Forensic experts and homicide detectives carry the bodies of suspected members of a Christian cult named as Good News International Church, who believed they would go to heaven if they starved themselves to death, after their remains were exhumed from their graves in Shakahola forest of Kilifi county, Kenya April 22, 2023. REUTERS/Stringer

Nairobi (© 2023 Afriquinfos)-  Les medias du continent ont abordé plusieurs sujets d’actualité cette semaine (22-23 avril 2023), notamment, l’opposition des Comores face à l’opération Wuambushu à Mayotte,  la tuerie de Kama au Burkina Faso,  le massacre de Shakahola au Kenya, la lutte contre le paludisme en Afrique, l’Accord de paix au Mali.

Tuerie dans le village de Kama au Burkina Faso, titre le site Sidwaya. Le média burkinabé informe Le gouvernement rassure l’opinion nationale et internationale de son engagement pour la manifestation totale de la vérité dans ce drame

Dans un communiqué publié ce jeudi 27 avril, le gouvernement burkinabè assure être « particulièrement préoccupé » par des informations faisant état de tueries dans le village de Kama dans la Province du Yatenga.

Concernant la lumière sur l’incident le gouvernement « rassure l’opinion nationale et internationale qu’il fera absolument tout ce qui relève de ses prérogatives pour la manifestation totale de la vérité dans ce drame ». Par ailleurs dans son communiqué il assure suivre de très près l’évolution de l’enquête ouverte par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya.

Sous un autre angle, le ‘’Burkina Faso: les survivants du massacre de Karma réclament justice et vérité’’, titre Rfi qui commente ‘’les victimes de la tuerie de Karma, survenue le 20 avril, sont sorties de leur silence ce mardi 25 avril. Elles ont rappelé que ce sont des hommes en uniformes militaires qui ont encerclé leur village très tôt le matin, avant de procéder à des assassinats de masse. Si le procureur du Faso estimait le nombre de victimes à une soixantaine, les ressortissants, eux, pensent plutôt qu’elles sont plus d’une centaine, dont des personnes âgées, des femmes, des enfants et même des bébés. C’est à la suite d’une réunion, qui s’est tenue ce 25 avril au matin, que rescapés et proches des victimes de la tuerie de Karma ont décidé de publier un communiqué.’’

Dans un communiqué publié mardi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estime qu’« au moins 150 civils » auraient disparu après l’attaque menée par ‘’des hommes armés en uniforme qui seraient des membres des forces de défense et de sécurité, accompagnés d’auxiliaires paramilitaires ». Si les faits sont confirmés, la tuerie de Karma est le pire massacre perpétré par l’armée burkinabée contre des civils depuis le début de la guerre déclenchée par des groupes djihadistes contre l’Etat en 2015, détaille Le Monde.

Sénégal: ouverture à Dakar de la 4è édition du festival du cinéma « Les Teranga » avec la participation du Maroc

’La 4-ème édition du festival du cinéma « Les Teranga » s’est ouverte, jeudi au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, avec la participation de plusieurs pays africains dont le Maroc’’, informe le site Faapa.

’La 4ème Édition du Festival de Cinéma les Téranga : Des innovations majeures prévues pour cette année, titre de son côté Dakaractu ‘’Cette année, le thème est axé sur le ‘’streaming’’ qui est une nouvelle technologie de vulgarisation du cinéma, une moyen pour l’Afrique d’apporter sa participation à cette initiative, mais aussi d’en saisir les opportunités et de pouvoir tirer la locomotive au lieu d’être suiveur’’, commente le site d’informations dakaroise.

’Pour nous il était temps que le Sénégal puisse accueillir chaque année un événement festif d’envergure qui récompense, qui permet de linker plusieurs pays de l’Afrique et de la diaspora et qui permet également de développer des projets de partenariat qui feront briller le Sénégal’’  a indiqué Fatou Jupiter Touré, l’initiatrice dont les propos sont relatés par Dakar actu.

La cérémonie d’ouverture de cet évènement, qui se poursuit jusqu’au 29 avril, a été présidée par Zeina Diop, directrice du festival, en présence de plusieurs acteurs, réalisateurs et professionnels du cinéma, dont le réalisateur marocain, Abdelilah El Jaouhary et l’actrice marocaine Latifa Ahrare, membre du jury Long-métrage .

Selon l’agence de l’ONU, le laboratoire occupé abritait jusqu’ici des échantillons de plusieurs maladies contagieuses : rougeole, choléra, Sars-CoV-2, etc.

L’agence sanitaire des Nations unies s’inquiète après la prise d’un laboratoire soudanais, publie Le Point Afrique

’Un risque « biologique énorme ». Après la prise d’un laboratoire soudanais par l’une des deux parties combattantes à Khartoum, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) procède à une évaluation des risques sanitaires, a indiqué l’agence onusienne, mercredi 26 avril. D’autant que, selon les experts, le laboratoire abrite plusieurs échantillons d’agents pathogènes très contagieux, comme la rougeole. Dès mardi, l’OMS avait alerté « du risque biologique énorme » et s’était dite « préoccupée par l’occupation du laboratoire central de santé publique par l’une des parties au conflit », selon le directeur général de cette agence spécialisée onusienne, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève’’.

Le Mali et l’Algérie veulent relancer l’accord de paix d’Alger

D’après une information du site VOAfrique, ‘’La Coordination des mouvements de l’Azawad est l’un des principaux signataires de l’accord de paix signé en 2015 entre l’ex-rébellion touareg et le gouvernement malien.

Le Mali et l’Algérie ont affirmé jeudi dans un communiqué leur volonté de relancer l’accord de paix signé en 2015 entre l’ex-rébellion touareg du nord du Mali et le gouvernement malien et aujourd’hui mal en point, faisant craindre une reprise des hostilités’’.

Les députés comoriens condamnent l’opération Wuambushu à Mayotte, titre Rfi

Les députés des Comores ont adopté ce mercredi 26 avril une résolution condamnant l’opération Wuambushu dans le département français de Mayotte. La campagne de destruction de lieux occupés par des migrants comoriens jugés illégaux par les autorités françaises était censée débuter mardi, mais a été suspendue suite à une décision de justice. En attendant, informe Rfi,  les députés comoriens ont voulu acter leur opposition à cette opération française controversée.

Opération Wuambushu à Mayotte : les habitants d’un bidonville « soulagés » de voir partir les pelleteuses, titre de son côté le Parisien

Alors que la destruction d’un bidonville appelé Talus 2 devait débuter devant les médias conviés pour l’occasion, un juge des référés du tribunal judiciaire de Mamoudzou a ordonné l’arrêt de l’opération, ce mardi. Le Parisien-Aujourd’hui en France était dans ce quartier quelques jours auparavant, informe le media.

Découverte de dizaine de corps dans la forêt de Shakahola au Kenya : les enquêtes se poursuivent

’Un autre prêtre a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête menée sur des corps retrouvés morts dans son église dans la région de Shakahola, au Kenya’’ informe le site Anadolu cette semaine.

Le suspect Ezekiel Odero a été placé en garde à vue après que les corps des membres d’une secte ayant « jeûné jusqu’à la mort » ont été retrouvés dans son église. Après l’arrestation d’Odero, l’église a été fermée. Le nombre de corps retrouvés dans la forêt de Shakahola à Malindi, s’est élevé à 98.

Ces personnes auraient subi un lavage de cerveau par le pasteur de l’Église Internationale de la Bonne Nouvelle (Good News International Church), Paul Makenzie Nthenge, promettant qu’ils rencontreront Jésus s’ils jeûnent « jusqu’à la mort ». Pour l’heure, on ne sait pas si Odero a des liens avec Nthenge commente le site.

’Dans cette même lancée BFMTV informe que, le président kényan William Ruto a promis de prendre des mesures contre les pasteurs autoproclamés « .

Le site poursuit en écrivant : La révélation de ce qui est désormais appelé « le massacre de la forêt de Shakahola » a suscité la stupeur au Kenya et suscité de nombreux appels à la répression vis-à-vis des sectes dans ce pays à majorité chrétienne.

Les familles de membres de la secte ont afflué à la morgue de l’hôpital de la ville de Malindi pour connaître le sort de leurs proches. Parmi eux, Issa Ali attend, sans grand espoir, de savoir si sa mère se trouve parmi les corps découverts. Adepte de la secte, elle l’avait emmené dans la forêt de Shakahola en 2020, avant que son père ne le sorte l’an dernier, relate BFMTV.

Hassan Musa, un responsable de la Croix-Rouge kényane, a indiqué que 311 personnes, « dont 150 mineurs », ont été déclarés disparues auprès de l’organisation à Malindi.

‘’Le « pasteur » connu depuis longtemps des autorités’’, précise en outre BFMTV.

Il avait été arrêté une première fois en 2017, accusé de « radicalisation » parce qu’il prônait de ne pas scolariser les enfants, affirmant que l’éducation n’était pas reconnue dans la Bible.

Il avait de nouveau été arrêté le mois dernier, après la mort de deux enfants affamés par leurs parents liés à la secte. Il avait rejeté les accusations et avait été libéré contre une caution de 100.000 shillings kényans (environ 670 euros).

Le ministre de l’Intérieur kényan avait déjà qualifié sur Twitter dimanche les décès de « massacre » et déclaré que le terrain était désormais considéré comme une ‘’scène de crime’’. Il a prévu de se rendre sur place demain et a annoncé des renforts pour appuyer les recherches, commence le media.

Les quatre pays africains les plus touchés sont le Nigéria, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Niger.

’Certaines parties de l’Afrique qui n’étaient pas touchées par le paludisme sont désormais à risque, car les températures augmentent et permettent aux moustiques de prospérer, notamment en altitude. Or, la population de ces régions n’est pas immunisée, d’où le risque d’un taux de mortalité plus élevé.

’’Le Centre de recherche et de formation sur le paludisme, le MRTC, annonce la disponibilité prochaine de deux vaccins pour lutter contre le paludisme dans le pays’, dont le R21 précédemment cité : c’est ce que rapporte le quotidien malien en ligne Malikilé. Deux vaccins qui contribuent à prévenir le paludisme chez les plus jeunes et qui sont donc destinés en premier lieu aux enfants de 5 mois à 5 ans. Selon le Pr Issaka Sagara, chercheur au Centre de recherche et de formation sur le paludisme MRTC, ‘tout est fin prêt maintenant’ pour mettre ces vaccins sur le marché.’’

‘’Toujours au Mali, le site d’information Maliweb  se félicite de la coopération avec les États-Unis… du moins ce domaine de la lutte contre le paludisme. « Les États-Unis et le Mali travaillent ensemble, note Maliweb, pour fournir des services de prise en charge qui ont contribué à sauver des vies et à aider les communautés. Les investissements dans la prévention et les moyens de traitement du paludisme, ainsi que la formation et l’équipement des agents de santé, ont fait progresser le Mali dans la lutte contre la maladie tout en renforçant le système de santé du pays. ‘’

Afriquinfos