Revue de presse africaine de la semaine du 31 juillet au 4 août 2023

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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- La revue de presse africaine de la semaine du 31 juillet au 4 août 2023 est focalisée sur la situation au Niger, au décès de l’ex-Président ivoirien Henri-Konan Bédié et à l’attaque terroriste près de Dakar.

‘’Coup d’État au Niger: qui sont le sultan de Sokoto et Abdulsalami Abubakar, médiateurs de la Cédéao?’’, se questionne Rfi.

Le media indique qu’‘’une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est actuellement au Niger pour « négocier » avec les putschistes, a indiqué ce 2 août 2023 l’un des responsables de la Cédéao à l’ouverture d’une réunion des chefs d’état-major ouest-africains à Abuja. Cette délégation à Niamey est conduite par l’ex-président nigérian Abdulsalami Abubakar, avec dans ses rangs le sultan de Sokoto, un leader traditionnel et religieux de premier plan. Présentations’’.

‘’Une première délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est rendue ce 2 août 2023 à Niamey. C’est la première du genre pour l’organisation sous-régionale depuis le coup d’État au Niger, le 26 juillet dernier’’, précise en outre la même source.

‘’Coup d’֤État au Niger: les sanctions internationales se multiplient et se font ressentir dans le pays’’, informe Titoutinfos. Net selon qui ‘’Plus d’une semaine après le coup d’État au Niger, les sanctions internationales se multiplient, notamment celles de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont le pays est membre, ou celles de la Banque mondiale. Sur place, la population nigérienne commence déjà à en ressentir les conséquences.’’

Par ailleurs, indique le média, ‘’le chef des militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tian, a déclaré mercredi « rejette(r) en bloc les sanctions » prises à l’encontre du Niger par ses voisins ouest-africains et « refuse(r) de céder à toute menace ». »Le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, au pouvoir) rejette en bloc ces sanctions et refuse de céder à toute menace et d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré dans un discours télévisé. « Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger », a-til ajouté, à la veille de la commémoration de l’indépendance du pays, ancienne colonie.’’

D’après le site britannique VoAfrique, ‘’L’ambassadeur du Niger aux Etats-Unis appelle la junte à arrêter « cette aventure » ‘’

‘’L’ambassadeur du Niger aux Etats-Unis répond aux gouvernements maliens et burkinabè qui soutiennent la nouvelle junte qui a pris le pouvoir à Niamey. Dans une interview à la VOA, Mamadou Kiari Liman-Tinguiri demande à ces deux pays dirigés par des militaires de s’occuper d’abord de la menace djihadistes dans leurs pays respectifs avant de penser prêter main forte aux putschistes du Niger. L’ambassadeur nigérien dit soutenir les dernières résolutions de la Cédéao. Mamadou Kiari Liman-Tinguiri est interrogé par Abdourahmane Dia’’, peut-on lire.

‘’Le Sénégal enverra ses soldats si la Cédéao décide d’intervenir au Niger’’, écrit le Figaro.

D’après les propos de la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall. ‘’Le Sénégal participera à une éventuelle intervention militaire au Niger si l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao décide une telle action à la suite du putsch mené à Niamey, a déclaré jeudi la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall. S’exprimant devant la presse, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu’il s’agissait du « coup (d’Etat) de trop ». « Les militaires sénégalais, pour toutes ces raisons, vont y aller », a-t-elle dit’’.

Le média Anadolu s’est plûtot penché sur les évacuations des ressortissants français au Niger. A cet effet il écrit : ‘’Le Quai d’Orsay a évacué 736 personnes dont 498 Français via trois vols’’, lit-on. Et de souligner : ‘’Des ressortissants de nombreux autres pays, ont pu bénéficier de l’opération française menée conjointement par le ministère des armées et le ministère des affaires étrangères, dont notamment des Allemands, des Belges, ou encore des Danois. La décision de ces évacuations sur la base du volontariat, a été prise par le Quai d’Orsay « compte tenu de la situation à Niamey, des violences qui ont eu lieu contre (l’)ambassade (…) de la fermeture de l’espace aérien qui laisse (les Français) sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens »’’.

‘’Mali: de quoi le colonel Goïta et le général Modi ont-ils parlé ?’’, s’interroge de son côté Apanews.

‘’Le général Salifou Modi, numéro deux de la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger depuis le 26 juillet dernier, a effectué, ce mercredi 2 août, une visite à Bamako. Il a été reçu en audience par le président de la Transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta. C’est le premier déplacement hors du pays effectué par un responsable de la junte militaire nigérienne regroupée autour du « Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie » (CNSP)’’, informe le média.

‘’A l’issue de la rencontre, le général Salifou Modi a indiqué qu’il était porteur d’un message au président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta de la part du chef de la junte le général Abdourahamane Tchiani. Aussi, il a remercié les autorités maliennes « pour leur soutien et leur accompagnement depuis la prise de pouvoir par le CNSP », a fait observer la même source.

‘’Il a également indiqué que cette visite s’inscrit dans un contexte régional complexe, nécessitant un niveau important de « consultation politique pour la stabilité et la préservation des intérêts de nos populations »’’, relate entre-autre Apanews.

‘’Les chefs de la défense de la CEDEAO se réunissent pour discuter du coup d’Etat au Niger’’ renseigne sous un autre angle le site Xinhua. ‘’Les chefs de la défense des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui compte 15 membres, ont entamé mercredi une réunion de trois jours au Nigeria sur la situation au Niger où des soldats ont récemment renversé le gouvernement élu de Mohammed Bazoum’’, souligne le média.

‘’Selon un communiqué de la Commission de la CEDEAO, les chefs de la défense des pays de la CEDEAO ont assisté à la réunion dans la capitale nigériane d’Abuja en réponse à la directive de l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement lors d’une session extraordinaire dimanche. Les dirigeants ouest-africains ont imposé des sanctions contre le Niger et ont vivement recommandé de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris le recours à la force, pour rétablir l’ordre constitutionnel’’, relate la même source.

Décès de l’ex-président ivoirien Henri-Konan Bédié

‘’Décès d’Henri Konan Bédié, monument de la politique ivoirienne’’, titre le site panafricain Jeune Afrique qui détaille : ‘’L’ancien chef de l’État et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est décédé ce mardi 1er août. L’ancien président ivoirien s’est éteint à l’âge de 89 ans. L’épilogue d’une carrière politique bien remplie, qui l’aura vu occuper les fonctions d’ambassadeur, de maire, de ministre, de président de l’Assemblée nationale et, surtout, de chef de l’État’’.

‘’Tristesse en Côte d’Ivoire après le décès d’Henri Konan Bédié’’, écrit VoA.

‘’En Côte d’Ivoire, l’ancien président Henri Konan Bédié est mort à l’âge de 89 ans. Il a succombé à une crise cardiaque. Son parti politique a évoqué un décès soudain, survenu dans un hôpital privé. Les hommages ont commencé à affluer aujourd’hui, dont ceux de l’actuel chef de l’Etat’’, souligne le média. ‘’Côte d’Ivoire : dix jours de deuil national après le décès de l’ex-président Henri Konan Bédié’’, informe pour sa part France 24

‘’Il était le « sphinx » de la politique ivoirienne. L’ancien président de la Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié est décédé mardi à l’âge de 89 ans. Il avait été hospitalisé à Abidjan après un malaise dans son fief à Daoukro. Henri Konan Bédié a marqué la vie politique de son pays durant près de 60 ans, de la fonction suprême à l’exil. Les hommages et condoléances se succèdent dans le pays où dix jours de deuil de national ont été décrétés et les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire.’’, décrypte le média.

‘’Côte d’Ivoire-PDCI: Philippe Cowbly-Boni, successeur d’Henri Konan Bédié’’, peut-on lire sur IciLomé

‘’Alors qu’un deuil national de dix jours est décrété suite au décès d’Henri Konan Bédié, les cadres du PDCI ont confié l’intérim au doyen des vice-présidents Philippe Cowbly-Boni’’, explique le média.

‘’Pour le remplacer à la tête du PDCI qu’il a présidé d’une main de fer durant presque trois décennies, les responsabilités sont confiées au doyen des vice-présidents du parti Philippe Cowbly-Boni. Pour une durée de six mois. Ceci à l’issue d’une réunion tenue dans la nuit de mardi à mercredi et à laquelle ont participé les cadres, les vice-présidents et secrétaires exécutifs présents à Abidjan’’, détaille la même source’’, précise également IciLomé.

Attaque terroriste près de Dakar

Selon Africanews.fr,  au moins 2 morts dans une « attaque terroriste » près de Dakar.

‘’Deux personnes ont été tuées mardi à Dakar dans une attaque à l’engin incendiaire contre le bus dans lequel elles se trouvaient, ont indiqué le chauffeur du véhicule, le ministre de l’Intérieur et plusieurs officiels.’’, écrit la même soure.

Et de poursuivre : ‘’Le ministre de l’Intérieur Antoine Abdoulaye Félix Diome s’est gardé d’établir clairement le lien entre l’attaque du bus et la protestation contre l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024’’.

‘’Sénégal: la classe politique condamne unanimement l’attaque d’un bus au cocktail molotov à Dakar’’, fait savoir Rfi de son côté.

‘’Sentiment de consternation au Sénégal, après l’attaque d’un bus au cocktail molotov mardi 1er août qui a fait deux morts et cinq blessés – dont deux graves. Un acte terroriste selon le ministre de l’Intérieur qui s’est rendu sur le lieu du drame. Une attaque sans précédent qui a fait réagir’’, commente le média.

‘’Face à l’horreur, les acteurs politiques ont présenté leurs condoléances aux familles de victimes. Idrissa Seck, opposant arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2019, a condamné fermement « cet acte ignoble » qui « ne doit pas rester impuni »’’, d’après cette même source.

Afriquinfos