Finances: JPMorgan Chase & Co voit dans les Fintechs une menace pour les banques classiques

Afriquinfos Editeur
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Washington (© 2021 Afriquinfos)- Les sociétés de technologies axées sur les services financières (Fintech) commencent à marcher sur les plates-bandes des banques traditionnelles et institutions associées. C’est cette inquiétude qu’a partagée Jamie Dimon, Président-directeur général (PDG) de JPMorgan Chase & Co, la banque la plus importante au monde, dans sa lettre annuelle envoyée à ses actionnaires, début mai 2021.

La survenance de la pandémie du nouveau coronavirus a favorisé l’essor des Fintechs. Elles offraient notamment la possibilité de réduire voire annuler les interactions physiques mais aussi un accès facile aux produits bancaires tels que les prêts, les transferts de fonds moins couteux. C’est ce que reconnaît Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase & Co : «Nous pensons que bon nombre de ces nouveaux concurrents ont fait un travail formidable en atténuant les problèmes des clients et en rendant les plates-formes numériques extrêmement simples à utiliser», a-t-il déclaré.

Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour sa banque et les autres du secteur. «Les banques sont déjà en concurrence avec un système bancaire parallèle vaste et puissant. Et elles font face à une forte concurrence de la Silicon Valley, à la fois sous la forme de fintechs et de grandes entreprises technologiques (Amazon, Apple, Facebook, Google et maintenant Walmart), qui est là pour rester. À mesure que l’importance du cloud, de l’IA et des plate-formes numériques augmente, cette concurrence deviendra encore plus redoutable. En conséquence, les banques jouent un rôle de plus en plus restreint dans le système financier», a encore expliqué M. Dimon.

Le patron de JPMorgan Chase & Co s’inquiète aussi de l’aspect règlementaire de la montée en puissance des Fintechs. «La croissance du shadow banking a également été partiellement rendue possible car les règles et réglementations imposées aux banques ne sont pas nécessairement imposées à ces non-banques. Bien que cela ait pu être délibéré en partie, les règles ont parfois été calibrées accidentellement pour déplacer le risque de manière non intentionnelle. Nous devons nous rappeler que le niveau de risque n’a peut-être pas changé – il vient juste d’être déplacé vers un environnement moins réglementé», a-t-il mis en exergue.

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W. T.