Remettre en état des millions de terres dégradées pour atténuer la pauvreté dans le monde (ONU)

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«La désertification, la dégradation des terres, la sécheresse et les changements climatiques sont étroitement liés. Conséquences de la dégradation des terres et des changements climatiques, la gravité et la fréquence des sécheresses se sont accentuées, tout comme les inondations et les températures extrêmes. Plus de 50% des terres agricoles sont modérément ou fortement dégradées, et 12 millions d’hectares sont inexploitables chaque année», a peint M. Ban dans un message.

«Ce sont les moyens de subsistance et le bien-être de centaines de millions de personnes qui sont en jeu. La dégradation des terres, le déclin de la fertilité des sols, l’utilisation irraisonnée de l’eau, la sécheresse et l’appauvrissement de la biodiversité sont directement responsables de la sous-alimentation chronique de près de 800 millions de personnes. Au cours des 25 prochaines années, la dégradation des terres pourrait aller jusqu’à faire baisser la productivité alimentaire mondiale de 12%, ce qui causerait une augmentation de 30% des prix alimentaires mondiaux», a-t-il ajouté.

Cette Journée internationale a pour thème en cette année 2016 «Protéger la planète. Remettre en état les sols. Mobiliser les populations».

L’ONU prévient…

Selon le Secrétaire général, faute de solution à long terme, la désertification et la dégradation des terres n’auront pas seulement une incidence sur les disponibilités alimentaires; elles mèneront aussi à une augmentation des migrations et constitueront une menace à la stabilité de nombreuses nations et régions. C’est pourquoi les dirigeants mondiaux ont fait figurer la neutralité en termes de dégradation des terres parmi les Objectifs de développement durable. Cela implique de remettre en état au moins 12 millions d’hectares de terres dégradées par an. Ban estime que l’agriculture climatiquement rationnelle et durable aura un rôle important à jouer. «En plus de contribuer à rendre les communautés plus résistantes aux changements climatiques, elle aidera à l’atténuation de ces derniers en absorbant du carbone de l’atmosphère pour le réintroduire dans le sol. De plus, le passage à l’agriculture durable réduira la pauvreté et créera des emplois, en particulier pour les plus pauvres du monde. Environ 200 millions d’emplois pourraient ainsi être créés dans tout le système de production alimentaire d’ici à 2050», a-t-il projeté.

Dans ce contexte, le Secrétaire général a encouragé vivement tous les acteurs «à unir leurs efforts afin de contribuer à faire de la neutralité en termes de dégradation des terres une réalité dans le cadre d’une entreprise plus vaste, visant à atteindre les Objectifs de développement durable et à construire un avenir où la dignité et l’égalité des chances seront garanties à tous».

Vignikpo AKPENE