Relations économiques sino-africaines plus prometteuse avec les nouvelles réformes chinoises

Afriquinfos Editeur
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"UNE VOITURE ROULANT SUR LA VOIE A GRANDE VITESSE"

"Les relations sino-africaines se développent comme une voiture roulant sur la voie à grande vitesse", s'est enthousiasmé Wei Jianguo, vice-directeur du Centre chinois des échanges économiques internationaux, lors d'un entretien avec Xinhua, à Beijing.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis 2009 et le continent africain est lui aussi devenu une source importante d'importations chinoises. Entre janvier et septembre 2013, la valeur des exportations chinoises vers l'Afrique a atteint 68,32 milliards de dollars, affichant une croissance de 9,9% par rapport à la même période l'année dernière, alors que la valeur des importations chinoises provenant d'Afrique s'est élevée à 88,07 milliards de dollars américains, enregistrant une hausse de 1,6%.

De janvier à mars 2013, les chiffres d'affaires des travaux de construction forfaitaires africains assurés par les entreprises chinoises ont atteint 37,73 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 59,6%. Il est très probable que l'Afrique deviendra cette année le plus grand marché des travaux de construction outre-mer pour la Chine, après avoir occupé le second rang pendant quatre ans d'affilée.

Par ailleurs, la Chine est devenue une source de touristes en plein essor pour l'Afrique. En 2012, le nombre de voyageurs chinois en Afrique a atteint 1,05 million, tandis que de janvier à septembre 2013, ce nombre s'est élevé à 0,86 million, soit une croissance de 43% par rapport à la même période de 2012.

LES ENTREPRISES CHINOISES PRIVEES ONT LE VENT EN POUPE

Face aux défis complexes, la Chine a décidé de laisser le marché jouer un rôle décisif dans la répartition des ressources, décision placée en tête de l'agenda de réformes relatives à six domaines majeurs, à savoir l'économie, la société, la politique, la culture, la protection de l'environnement et l'édification du parti, à l'issue de la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, qui s'est achevée le 12 novembre.

En outre, la Chine s'est engagée à traiter les entreprises privées et les sociétés publiques sur le même pied d'égalité, en les faisant bénéficier des mêmes droits, des mêmes opportunités et en les soumettant aux mêmes règlements. Davantage de capitaux privés seront invités à intégrer davantage de domaines autrefois dominés par les sociétés publiques, afin de renforcer l'aspect de propriété mixte de son économie. Avec la reconnaissance du poids des entreprises privées dans l'économie chinoise et un traitement en leur faveur, Ding Ningning, chercheur du Centre de recherches du développement, un groupe de réflexion relevant du Conseil des affaires d'Etat chinois, a indiqué que davantage de Chinois, des jeunes en particulier, pourraient s'engager dans le secteur privé pour saisir les opportunités apportées par les réformes historiques, faire fortune par un travail assidu et changer ainsi leur destin.

UNE PERSPECTIVE DE COOPERATION PLUS PROMETTEUSE

Selon M. Wei, en plus des domaines traditionnels, tels que le secteur minier et les travaux de construction, les entreprises chinoises privées s'installent dans de nouveaux secteurs en Afrrique, tels que la fabrication, l'informatique, la culture, le tourisme et la protection de l'environnement. Par ailleurs, il est à noter que de plus en plus d'entreprises chinoises implantées en Afrique ont choisi de mettre en place des usines, de transférer des technologies vers leurs sites, de fabriquer des produits primaires ou biens intermédiaires sur le terrain, et de créer davantage de postes de travail pour les habitants locaux.

"Il est convaincu que les relations économiques sino-africaines verront une perspective plus prometteuse avec la mise en application des nouvelles réformes chinoises", a conclu M. Wei.