Recettes de l’Égypte pour relancer globalement son économie en 2025

Afriquinfos Editeur
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Une vue du Caire (DR) @kayak

Le Caire (© 2025 Afriquinfos)- En début d’année 2025, le Centre d’Information et d’Aide à la Décision affilié au Conseil des ministres égyptien, a publié un nouveau rapport intitulé « Attentes des institutions internationales pour la performance de l’économie égyptienne en 2025 ». Selon ce rapport, les taux de croissance de l’économie égyptienne devraient augmenter en 2025 pour se situer entre 3,5 % et 4,5 %. Des perspectives que le Caire compte bien atteindre avec la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes économiques qui devraient entraîner une augmentation des investissements et une hausse de la consommation privée en raison de la baisse de l’inflation et de l’augmentation des envois de fonds des travailleurs à l’étranger.

Les tensions géopolitiques mondiales et régionales, le resserrement continu des politiques monétaires par plusieurs banques centrales pour lutter contre l’inflation, ainsi que des défis persistants, auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement, qui ne se sont pas encore complètement remises des effets de la pandémie de Covid-19, suivie de la crise russo-ukrainienne et des tensions dans la région du Moyen-Orient, ont comme partout dans le monde, impacté l’économie égyptienne. Mais, l’année 2025 s’annonce sous de bon augure avec plusieurs institutions internationales s’attendent à une croissance positive de l’économie égyptienne à l’instar du Fonds monétaire international (FMI) qui prévoit une croissance de 4 % en 2025, contre 2,7 % en 2024.

Pour redresser son économie, l’Égypte envisage la mise en œuvre de plusieurs réformes : le remboursement de sa dette extérieure ; la poursuite de la réduction de la dette publique pour atteindre environ 85 % du PIB d’ici la fin l’année 2025, en plus de mettre en œuvre une stratégie intégrée de gestion de la dette publique à moyen terme jusqu’à la fin de 2030.

En outre, les opérations d’emprunt extérieur sont soumises à des normes et spécifications suivies par le Comité de gestion de la dette publique et de régulation des emprunts extérieurs et un plafond a été fixé pour les investissements publics pour tous les organismes publics gouvernementaux, organismes économiques et entreprises publiques du secteur privé, d’une valeur de 1 000 milliards de livres égyptiens pour l’année 2024/2025. Le gouvernement égyptien après avoir élargi la notion d’administration publique à 59 entités économiques qui ont été ajoutées au budget général, un plafond de dette publique a été fixé pour la première fois dans la loi de finances à 96% du produit intérieur brut au cours de l’exercice 2024/ 2025. Cette étape s’inscrit dans le cadre des efforts de l’État visant à améliorer la transparence du budget public, à rationaliser les dépenses publiques et à garantir l’exhaustivité du budget conformément aux meilleures pratiques internationales.

Le Caire a également développé une politique intégrée pour gérer les actifs appartenant à l’État et maximiser leurs rendements grâce à des partenariats fructueux avec le secteur privé dans un grand nombre de domaines prioritaires, que ce soit à travers la participation à la propriété ou à la gestion, ou de l’emploi, et il est prévu au cours de la prochaine période d’avancer la mise en œuvre du programme de graduation pour offrir plus d’opportunités au secteur privé, en plus de renforcer la participation entre les secteurs public et privé (PPPS) dans les projets d’infrastructure.

Boniface T.