L’organisation onusienne mentionne qu’il faut prioriser les actions en faveur des enfants des couches défavorisées. «Il y a encore un nombre considérable d’enfants laissés pour compte (…). La plupart des progrès faits jusqu’à maintenant l’ont été, en se concentrant sur les enfants plus faciles à atteindre (…) et sur les interventions qui ont un grand impact en matière de santé ou de nutrition», a indiqué Justin Forsyth, Directeur général adjoint de l’Unicef.
A l’en croire, il y a des craintes si l’aide n’est pas accrue envers les enfants démunis. «Si nous ne privilégions pas les plus défavorisés, nous n’arriverons pas à progresser plus vite», note-t-il. De son côté, Ted Chaiban, Directeur de programme à l’Unicef relève que «Les progrès ne sont pas équitables». Car, selon lui, les enfants vulnérables ont deux fois plus de risque élevé de mourir avant cinq (05) ans que ceux des couches favorables. Selon le rapport, ces disparités sont accentuées par les guerres. Plus de 250 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit.
A cela, s’ajoutent l’afflux massif des migrants (environ 60 millions) parmi lesquels se trouvent 30 millions d’enfants et les effets du réchauffement climatique. Les disparités sont plus aggravées en Afrique subsaharienne, en Inde ou au Pakistan. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) relève «l’effet égalitaire de l’éducation» comme un manquement imputable à la situation des enfants défavorisés. Car, «là où il y a eu un fort investissement dans l’éducation de base, il y a un retour sur investissement considérable», analyse Ted Chaiban. Il fait observer qu’une année scolaire supplémentaire d’un enfant fait augmenter de 10% ses revenus à l’âge adulte. Cependant, les pays concernés doivent consacrer 5,5% de leur PIB à l’éducation pour tous, alors qu’ils ne disposent en moyenne que de 4%.
Plus alarmant, le Rapport prévient qu’à l’horizon 2030, s’il n’y a pas d’avancées significatives, 167 millions d’enfants dans le monde (dont 90% en Afrique) vivront dans la précarité, tandis qu’environ 750 millions de filles seront femmes très jeunes.
Anani GALLEY