Abidjan (© 2024 Afriquinfos) – Elles sont deux filles utilisées pour cacher nos anxiétés et appréhensions. Mieux vaut alors en ire en jouer.
Les Ivoiriens, tels des acrobates jonglant avec les difficultés, se délectent des plaisanteries et des rires. Des titres comme « Djeneba » et « Viviane » illustrent cette tendance. Ils évoquent des histoires de jeunes filles, mais surtout, ils offrent un prétexte pour rire ensemble. Sur les réseaux sociaux, les artistes Debordo ou un autre et finalement tout le monde s’emparent de ces personnages pour créer un univers de divertissement, transformant des préoccupations graves en légèreté.
Ces chansons, bien que sans profondeur apparente, nous rappellent que parfois, il est essentiel de rire pour ne pas pleurer. Dans les alliances à plaisanteries, les taquineries Cameroun Côte d’Ivoire masquent la peur d’un avenir incertain. Avec l’arrivée imminente des élections, ces moments de joie deviennent des boucliers contre l’angoisse collective. L’humour, tel un puissant antidote, permet de faire face à l’inquiétude d’une année de danger.
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Dans cette danse de la vie, où le rire se mêle à la réalité, la Côte d’Ivoire montre sa résilience. La plaisanterie devient un mécanisme de survie, un moyen de conjurer le sort. Et si le rire est jaune ou nerveux, il témoigne d’une lutte acharnée contre le désespoir. Les Ivoiriens savent, en somme, que l’humour, même dans ses formes les plus légères, est une réponse aux ténèbres qui rôdent. En Côte d’Ivoire, le rire résonne comme une mélodie entêtante, une échappatoire à la gravité d’une réalité qui pèse. À l’aube de la présidentielle de 2025, le pays se prépare à un moment d’horreur, où l’incertitude et le stress menacent de plonger le peuple dans l’obscurité. Pourtant, dans cette atmosphère chargée de tension, la joie semble être une réponse irrésistible.
Ainsi, en cette période délicate, alors que l’horizon semble se couvrir de nuages sombres, rappelons-nous que le rire a le pouvoir de transformer la peur en espoir. Continuons de plaisanter, de danser et de chanter, car même dans l’adversité, le peuple ivoirien trouve toujours une raison de célébrer la vie.
ALEX KIPRE écrivain, éditeur, journaliste