Riz : Un projet quinquennal visant à identifier des gènes de grande valeur issus de Oryza glaberrima

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Ce projet quinquennal permettra l'identification et l' exploitation rapides des gènes de grande valeur issus de Oryza glaberrima – communément appelé le riz africain, une espèce qui ne se trouve qu'en Afrique – en vue de la mise au point de nouvelles variétés de riz qui peuvent s'adapter aux défis croissants que représentent la sécheresse, les inondations et les contraintes relatives au sol telles que la toxicité ferreuse sur le continent.

Ce projet, explique la même source, se focalisera principalement sur l'utilisation du riz africain comme un donneur de la tolérance aux stress.

"Lors de la première étape, le projet va identifier les gènes/ marqueurs basés sur les gènes relatifs à la tolérance ferreuse, à la tolérance à la sécheresse et à l'aptitude à germer en condition anaérobie. Les gènes seront ensuite incorporés en utilisant le rétrocroisement assisté par marqueurs dans des variétés à valeur commerciale sans perdre pour autant les caractéristiques qui les rendent populaires auprès des producteurs", explique le communiqué.

- Advertisement -

Les nouvelles variétés résistantes devraient directement accroître les niveaux de rendement et réduire les risques dans les champs des producteurs.

De plus, les variétés dotées de l'aptitude à germer en condition anaérobie vont permettre le semis direct dans les zones sensibles aux inondations, de réduire de façon considérable les besoins en main-d'oeuvre pour le repiquage et le désherbage, qui sont souvent des taches assurées par les femmes en Afrique au Sud du Sahara.

En effet, souligne le document, les riziculteurs en Afrique subsaharienne sont confrontés à diverses contraintes environnementales.

La sécheresse est particulièrement dévastatrice pour la production rizicole en Afrique puisque près de 70% des superficies rizicoles de la région sont pluviales. Près de 7 millions d' hectares de superficies rizicoles en Afrique subsaharienne sont potentiellement exposées à la sécheresse.

La toxicité ferreuse est une contrainte majeure des écologies rizicoles de bas-fond, ce qui représente près de 53 % des superficies rizicoles totales en Afrique Subsaharienne, fait observer le communiqué.

Les inondations affectent jusqu'à un tiers des superficies de bas-fond pluvial en Afrique Subsaharienne, lorsqu'il y a de fortes pluies et que les canalisations sont obstruées.

      "La plupart des riziculteurs africains pratiquent le semis direct, ce qui les expose à un échec total des cultures si les inondations surviennent au stade de la germination des semences. Dans de telles situations, la tolérance aux inondations lors de la germination connue comme l'aptitude à germer en condition anaérobie des semences de riz est requise pour surmonter ce stress ", note la même source.