Le procureur général, Hesham Barakat, a accusé M. Morsi d'avoir incité à la violence et commis des meurtres dans la zone d'Itihadyah près du palais présidentiel le 5 décembre 2012, alors que ses opposants manifestaient suite à sa déclaration présidentielle qui lui a donné les pouvoirs absolus.
Les 14 autres suspects appartiennent tous aux Frères Musulmans, le principal groupe politique derrière M. Morsi, a ajouté l'agence de presse MENA.
Plus de 350 membres des Frères Musulmans ont été arrêtés depuis que l'armée égyptienne a évincé M. Morsi au début du mois de juillet.
M. Morsi est le premier président démocratiquement élu dans l'histoire de l'Egypte. Cependant, il a été évincé par l'armée le 3 juillet suite aux manifestations de milliers d'Egyptiens, l'accusant d'avoir accaparé le pouvoir et d'avoir mal géré l'économie.
Les Frères musulmans et leurs partisans, qui ont qualifié le mouvement militaire de coup d'Etat, ont dès lors organisé des manifestations de grande envergure, demandant la réintégration intégrale de M. Morsi.
Fin juillet, la violence s'est propagée alors que des conflits ont éclaté entre les partisans des Frères musulmans et l'armée. Des milliers de partisans de M. Morsi ont été tués ou blessés, provoquant la condamnation de la communauté internationale.
Le dernier cycle de violence a eu lieu vendredi dernier, jour durant lequel six personnes ont été tuées et 190 autres blessées, a précisé le ministère de la Santé.