M. Veigas, un des huit ministres du PRS dans le gouvernement de 34 membres, formé en juin dernier, s'est réfugié mercredi au siège des Nations Unies à Bissau, après avoir été sévèrement battu dans sa résidence à Bissau par un groupe d'hommes non identifiés, selon des témoins.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le PRS indique pour sa part que les agresseurs du ministre étaient "en uniforme et en possession d'armes automatiques" et exige des autorités bissau-guinéennes une explication sur cette agression.
Le parti demande en outre au procureur général "de traduire immédiatement les responsables de cet acte devant la justice", imputant aux autorités de transition "l'absence de sécurité dans le pays qui a facilité la panique et la terreur". Selon les premières informations, l'agression du ministre, par ailleurs vice-président du PRS, seraient liées à une controverse qui l'oppose au syndicat de l'Administration portuaire de la Guinée-Bissau, APGB, au sujet de la réforme en cours dans ce secteur.
"Les membres du comité mis en place pour mettre en œuvre les réformes dans APGB ont été la cible de menaces de mort par téléphone", selon des sources informées. Depuis la semaine dernière, les travailleurs des ports Bissau perturbent le fonctionnement de l'administration du port de Bissau, invoquant un manque de transparence dans le processus de la réforme.
Par ailleurs, la Ligue bissau-guinéenne des droits de l'homme, dans un communiqué, a condamné l'agression du ministre et exigé l'ouverture immédiate d'une enquête transparente en vue de la traduction en justice des responsables.
