Principales retombées du Sommet Afrique-Corée du Sud 2024 pour les Africains

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Séoul (© 2024 Afriquinfos)- Le Président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a annoncé plusieurs milliards de dollars d’aide et de soutien à l’investissement pour l’Afrique, lors de la première édition du Sommet Afrique-Corée du Sud, auquel ont participé 25 chefs d’État et de Gouvernement africains. Il s’est également engagé à ce que la Corée étende ses cadres de promotion du commerce et de l’investissement ainsi que ses accords de protection des investissements aux pays africains.

M. Yoon s’est engagé à ce que la Corée du Sud double son aide publique au développement en faveur de l’Afrique, pour atteindre 10 milliards de dollars (environ 9,2 milliards d’euros) d’ici à 2030, et à fournir 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent.

«Nous contribuerons également activement aux efforts d’intégration économique régionale de l’Afrique par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine [ZLEC] qui a été lancée en 2019», a déclaré M. Yoon. La ZLEC est un accord de libre-échange rassemblant 54 pays, visant à harmoniser les tarifs douaniers sur tout le continent et qui entre progressivement en vigueur avec l’espoir de stimuler le commerce intra-africain. M. Yoon s’est aussi engagé à « accélérer la conclusion d’accords » sur de nombreux autres partenariats commerciaux.

La Corée du Sud est désireuse d’étendre sa coopération en matière d’infrastructures et d’énergie avec les pays africains, mais veut aussi contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, a expliqué M. Yoon. Il a notamment cité la centrale géothermique d’Olkaria, au Kenya, et la construction du système de stockage d’énergie par batterie en Afrique du Sud.

Toujours en marge du sommet, M. Yoon a fait savoir qu’il existait «une myriade de projets viables pour lesquels la Corée et l’Afrique peuvent collaborer dans tout le secteur des infrastructures». Cela pourrait inclure «la construction de routes, de chemins de fer, d’aéroports et de ports, des systèmes de villes intelligentes, y compris des transports intelligents, et l’établissement de plans directeurs», avait-il ajouté.

La Corée veut aussi collaborer avec le continent africain pour avoir accès à ses abondantes ressources minérales, comme le cobalt et le platine, importantes pour des secteurs technologiques allant de la fabrication de véhicules électriques à l’industrie de la défense. Avec son secteur des semi-conducteurs de pointe, la Corée du Sud «est une puissance manufacturière de haute technologie mais dépend fortement des importations pour plus de 95% de ses besoins en minéraux bruts», avait rappelé M. Yoon.

Ce nouveau chapitre des relations ouvert entre la Corée du Sud et le continent a permis à la Corée de signer quarante-sept accords avec 23 pays africains. La plus part concernant l’approvisionnement en minerais essentiels. Cette édition du sommet Corée du Sud-Afrique  (4-5 juin), est la toute première qu’accueille le pays depuis la création de son gouvernement. Ce Jalon témoigne de la forte détermination mutuelle de la Corée et de l’Afrique à élever leur coopération à un niveau supérieur. Le sommet s’est déroulé sous le thème «L’avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité».

A la fin de la rencontre, les participants ont fixé un point d’étape en 2026 avec une réunion des ministres des Affaires étrangères qui aura pour mission d’établir un bilan de l’avancée des coopérations.

V. A.