Mousso (© 2024 Afriquinfos)- Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame de Côte d’Ivoire, a été investie candidate à l’élection présidentielle prévue en 2025 ce 30 novembre 2024, par son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC) à Moossou, son village natal. Lors de son discours, elle a exprimé sa volonté de « bâtir une nouvelle Côte d’Ivoire », marquant ainsi un tournant dans sa carrière politique et dans l’histoire politique du pays.
« J’ai accepté d’être candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien, quelle que soit sa condition, est capable, s’il le veut vraiment, de transcender toutes sortes d’épreuves pour rêver, pour créer, pour bâtir et pour réussir« , a déclaré Simone Gbagbo. L’ex-Première dame s’exprimait lors de la première convention du MGC, tenue à Moosou, son village natal dans la commune de Grand Bassam.
Et d’ajouter : « Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous« .
Face à la presse, Simone Ehivet évoque la campagne présidentielle à venir. « Je suis sûre que d’ici à l’élection, il y aura des rapprochements qui se feront. » Concernant une alliance avec Laurent Gbagbo, elle déclare : « C’est une personnalité politique. On discutera si la chose est possible. »
L’ex-première dame a reçu le soutien de plusieurs centaines de sympathisants du MGC. Parmi ceux-ci : des cadres de l’opposition : un vice-président du PDCI-RDA, ou encore le chef du Cojep, Charles Blé Goudé.
Avec cette annonce, Simone Gbagbo s’impose comme une actrice majeure de la prochaine présidentielle, face à des poids lourds comme Alassane Ouattara et d’autres leaders de l’opposition. Sa candidature pourrait redéfinir les dynamiques politiques, notamment en attirant des soutiens au-delà du cercle traditionnel des partisans du camp Gbagbo.
La candidature de Simone Gbagbo se révèle au grand jour, alors que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé restent exclus du processus électoral en raison de leur absence d’amnistie. L’ex-première dame bénéficie en effet d’une situation différente. En 2018, elle avait été graciée par le président Ouattara pour son rôle présumé dans la crise post-électorale, ce qui lui permet aujourd’hui de se présenter.
Pour certains analystes, la candidature Dame Gbagbo pourrait renforcer sa position comme figure de réconciliation, tandis que d’autres y voient un nouveau chapitre dans la lutte pour le pouvoir.
Simone Gbagbo réussira-t-elle à convaincre les Ivoiriens qu’elle est la clé d’une Côte d’Ivoire unie, stable et prospère ? Les mois à venir révéleront si son appel à bâtir une nouvelle nation trouvera un écho auprès des électeurs. L’élection présidentielle de 2025 s’annonce comme un tournant historique pour la Côte d’Ivoire, et Simone Gbagbo semble prête à relever le défi.
Ancienne première dame (2000 à 2011), Mme Gbagbo a été Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État« . Elle a bénéficié en 2018 d’une loi d’amnistie, au nom de la « réconciliation nationale« . En juin 2023, le divorce entre son ex-époux et elle a été prononcé.
La prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire doit se tenir en octobre 2025.
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