Le président malien qui doit avoir des entretiens avec le chef de l'Etat mauritanien et plusieurs autres hauts responsable du gouvernement, est accompagné d'une délégation comprenant, entre autres hauts responsables, les ministres maliens de la Défense et des Affaires étrangères. Il est fort probable que la situation au nord du Mali en proie à une invasion islamiste, sera au centre des ces entretiens. La Mauritanie, qui n'a pas voulu s'engager dans l'offensive contre les islamistes armés du nord du Mali malgré l'insistance de Bamako, a toutefois joué un rôle déterminant dans sa réussite, notamment sur le plan des renseignements.
Les Mauritaniens ayant par le passé mené plusieurs offensives contre des islamistes en territoire malien, ont très tôt mis en garde contre les dangers que ces groupes représentaient pour la sécurité du Mali, de la sous-région et de toute l'Afrique. Le Mali et la Mauritanie partagent une frontière longue de 2300 kilomètres et entretiennent des échanges économiques et commerciaux importants. Les ports mauritaniens de Nouakchott et de Nouadhibou, offrent une ouverture maritime pour le Mali auquel la Mauritanie accorde d'importantes concessions, notamment en matière de franchise de port et d'usage des installations. Le nord du Mali constitue pour les éleveurs mauritaniens un espace de transhumance séculaire indispensable pour l'élevage qui constitue l'une des principales ressources en Mauritanie.
