Le président ivoirien Ouattara, nouveau chef de la CEDEAO, à l’épreuve de la restauration de la paix dans la sous-région

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Pour certains observateurs, il s'agit d'un honneur pour la Côte d'Ivoire qui tient pour la première fois les rênes de cette organisation sous-régionale.

"La Côte d'Ivoire dont l'image a été ternie par une décennie de crise socio-politique pourra ainsi signer son retour sur la scène internationale et se repositionner dans le leadership sous-régional", a commenté Norbert Kouadio, professeur de sciences politiques à une université d'Abidjan.

Toutefois, il s'agit de l'avis de celui-ci d'une épreuve pour le chef de l'Etat ivoirien face aux crises sociales, aux convulsions politiques et aux menaces sécuritaires qui surgissent de manière sporadique dans l'espace CEDEAO.

Le dernier événement qui met la CEDEAO et son nouveau président en exercice Alassane Ouattara au pied du mur est sans contexte le putsch survenu au Mali, où un groupe de militaires mécontents a évincé du pouvoir le président légitime Amadou Toumani Touré, reprochant à celui-ci sa torpeur et son inaction face à la rébellion Touareg qui gagne du chemin dans le nord du pays.

LA CARTE DE LA FERMETE

Au cours du sommet extraordinaire des chefs d'Etat membres de la CEDEAO qui s'est tenu mardi en Côte d'Ivoire, la réaction d'Alassane Ouattara, président ivoirien et président en exercice de la CEDEAO a été sans équivoque.

Mesurant le poids de sa responsabilité en tant que coordonnateur de la structure sous-régionale, M. Ouattara a insisté sur le retour à l'ordre Constitutionnel au Mali, déboutant du coup la junte militaire au Pouvoir.

Il a été suivi en cela par ses pairs quoi ont suspendu ce pays des instances de la CEDEAO, et dénié toute légitimité au Comité national de redressement de la démocratie et de rétablissement de l'Etat (CNRRD, junte militaire).

FAIRE PREUVE DE COURAGE

Pour le chef de l'Etat ivoirien, il est impérieux de faire preuve de courage pour relever les défis sécuritaires.

Il y a lieu selon lui d'agir avec promptitude et de trouver des solutions urgentes pour résoudre les problèmes de rébellion tels que la rébellion Touareg au Mali, et les problèmes d'instabilité politique interne tel que le coup d'Etat militaire survenu dans le même pays.

Lors du sommet extraordinaire d'Abidjan, Ouattara a ainsi plaidé pour une position commune et sans équivoque, estimant qu'il n'y a "plus de place pour les putsch en Afrique".

Pour le président du Mouvement de jeunesses pour la défense de la démocratie (MJDD) Raphaël Togba, la situation qu'Alassane Ouattara a vécue en Côte d'Ivoire l'influence dans sa gouvernance de la CEDEAO.

"Il a été le président déclaré officiellement élu par la commission électorale qui a organisé les élections. Mais son adversaire qui s'est lui aussi dit vainqueur a engagé un bras de fer avec lui. C'était un tort à la démocratie, et tous les moyens ont été utilisés pour permettre au président élu d'exercer le Pouvoir", a expliqué M. Togba.

"La légitimité, la sécurité et la cohésion coûtent cher à Ouattara et i pèsera de tout son poids pour obtenir la solidarité de ses pairs chefs d'Etat membres de la CEDEAO afin que cette organisation s'attèle à pacifier la sous-région", a-t-il conclu.

La stabilité de la sous-région ouest-africaine préoccupe au plus haut point les chefs d'Etats des pays membres de la CEDEAO qui initient sous la conduite du nouveau président de la structure des rencontres visant à ramener la quiétude dans cet espace du continent en vue de booster son développement.