Le président ivoirien appelle à une intervention rapide au Mali

Afriquinfos Editeur
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"Le président Hollande suit de très près ce dossier, nous apporte un soutien important et nous avons besoin de ce soutien au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il faut une intervention rapide au Mali", a déclaré mercredi matin M. Ouattara au micro d'Europe 1.

"C'est urgent, parce que le Nord-Mali est occupé par des terroristes, par des trafiquants de drogue et nous ne pouvons pas accepter cela. Il y a des risques pour toute la sous-région, pour le continent et même pour l'Europe", a-t-il ajouté.

Il a également souhaité que le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte une résolution avant la fin de l'année pour permettre une intervention début 2013.

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"Les Maliens souffrent (…) Nous ne pouvons pas permettre que cette situation perdure. Nous demandons au Conseil de sécurité d'agir rapidement, si possible au mois de décembre", a ajouté M. Ouattara.

"C'est ce que j'ai demandé hier au président Hollande. Il m'a dit qu'il ferait tout pour qu'il en soit ainsi. Il parlera bien sûr aux autres membres du Conseil de sécurité", a poursuivi le président ivoirien.

"Si nous avons une résolution en décembre, nous espérons pouvoir organiser cette intervention dès le premier trimestre", a-t-il précisé.

Les quelque 3 000 soldats de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) annoncés en novembre sont prêts à intervenir au Nord-Mali, toujours selon M. Ouattara.

"Nous avons déjà mis en place une force d'intervention de plus de 3 000 personnes (parmi les pays de la CEDEAO) et nous sommes prêts à intervenir, mais nous voulons le feu vert du Conseil de sécurité des Nations Unies".

"Les pays voisins sont pressés d'intervenir, les troupes sont en entraînement et il est urgent que le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte cette résolution (autorisant une intervention armée au Nord-Mali)", a ajouté le président ivoirien.

"Nous ne voulons pas que notre sous-région devienne une région occupée et encadrée par les terroristes", a-t-il conclu.

Par ailleurs, le président ivoirien avait appelé, mardi à Paris, les bailleurs de fonds internationaux, à soutenir à hauteur de 2017 milliards de FCFA (soit environ 4 milliards de dollars américains ou 3 milliards d'euros) le développement de la Côte d'Ivoire pendant la période 2013-2015.

La Côte d'Ivoire est en train de réussir son décollage économique. Mais les investissements publics ne pourront pas être financés entièrement sur ses ressources propres. C'est pourquoi "nous sollicitons votre aide pour couvrir les besoins de financement publics", qui s'élèvent à environ 3 milliards d'euros pour la période 2013-2015, a déclaré le chef d'Etat ouest-africain à l'ouverture de la conférence internationale consacrée au financement du plan national de développement (PND) 2012-2015 de la Côte d'Ivoire, mardi à Paris, dans les locaux de la représentation de la Banque mondiale.

M. Ouattara est en déplacement dans la capitale française, afin de défendre son ambitieux projet de politique économique et d'obtenir les quelque 16 à 17 milliards d'investissements jugés nécessaires pour sa mise en œuvre.

En marge de cette conférence importante pour l'avenir économique d'Abidjan, le président Ouattara a été reçu mardi soir au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris, par son homologue français, François Hollande.