Le président français en Tunisie pour soutenir la transition démocratique et économique

Afriquinfos Editeur
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M. Hollande effectue là sa troisième visite, après l’Algérie et le Maroc, dans un pays du Maghreb depuis son élection en mai 2012. Il se rend à Tunis, accompagné d’une forte délégation, notamment d’une dizaine de ministres et d’une quarantaine de chefs d’entreprise français.

 Il s’agit de la première visite d’un chef d’Etat français dans l’ancien protectorat français, depuis le soulèvement de fin 2010 et début 2011 qui avait chassé l’ex-président Zineddine Ben Ali du pays, après 23 années à la tête de la Tunisie (1987-2011).

 Alors que la transition politique tunisienne reste difficile, émaillée de mouvements de grèves et de contestation et marquée par le meurtre de l'avocat et opposant Chokri Belaïdi en mars 2013, la France souhaite avant tout insister sur le volet économique des relations bilatérales.

 Selon la presse française, une vingtaine d’accords et de conventions devraient être conclus à la faveur du déplacement présidentiel, notamment en matière de transport ferroviaire desservant la capitale, Tunis, et ses alentours.

 Les deux pays entretiennent des liens économiques et commerciaux très étroits, la France étant la première source d’aide publique à la Tunisie. M. Hollande doit notamment annoncer, selon la presse française, le maintien en 2014 de cette aide au niveau actuel de 500 millions d’euros, équivalant à la moitié de l’apport étranger perçu par le pays.

L’Hexagone est, par ailleurs, le premier partenaire commercial de la Tunisie, devançant sur ce plan l'Italie et l’Allemagne, tout en étant son premier investisseur étranger.

 En outre, plus de milles entreprises françaises y sont implantées, y compris la chaîne hôtelière Accor, la banque BNP ou encore le groupe de conseil Altran, reflétant le dynamisme des échanges économiques entre ces deux pays francophones.

 La visite de M. Hollande, aux visées économiques importantes, devrait donner un coup de fouet au marché tunisien, qui peine à redémarrer depuis le renversement du régime de M. Ben Ali, entre baisse de l’activité touristique et hausse continue du chômage.

 Optimiste, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui fait partie du voyage présidentiel, avait estimé mardi que c’est en Tunisie que le Printemps arabe avait le plus de chance de réussir.

 Il a énuméré, dans une interview à la chaîne d’information française i-Télé, les atouts de ce petit pays qui devrait jouer en sa faveur, y compris les ressources économiques dont il dispose. M. Fabius a conclu en appelant à apporter une aide notamment économique à la Tunisie dans cette période transitoire.