Le président égyptien réinvite le principal bloc d’opposition au dialogue

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"Je suis prêt à communiquer, à titre personnel, avec les dirigeants et membres du Front du salut national (FSN), et à les réinviter à un dialogue", a déclaré le président Morsi lors de la réunion de lundi, dont le FSN était absent, qui a duré quatre heures.

Le FSN avait refusé l'appel au dialogue du président, du fait que le dialogue en question ne prenait pas en compte les principales revendications sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la modification de la Constitution, a déclaré le principal bloc d'opposition lors d'une conférence de presse.

"Nous ne refusons pas le dialogue avec la présidence de manière générale, mais nous refusons tout dialogue qui ne bénéficiera pas aux Egyptiens", a expliqué Hamdeen Sabahy, membre important du FSN.

Dans le sillage du dialogue de lundi, un comité politique chargé d'étudier et de préparer le document sur la nouvelle Constitution controversée sera formé, ainsi que quatre autres comités chargés respectivement des affaires politiques, économiques, médiatiques et sécuritaires.

Davantage de détails sur le dialogue seront publiés lors d'une conférence de presse mardi.

Dimanche, M. Morsi avait publié une déclaration dans laquelle il invitait au dialogue 11 partis et certaines figures indépendantes lors de la réunion du lendemain. Le parti al-Dostour dirigé par Mohamed ElBaradei, le parti Liberté et Justice dirigé par les Frères musulmans, le parti al-Wafd, le parti Egypte Forte figuraient sur la liste des invités.

M. Morsi avait également décidé d'imposer un couvre-feu de 30 jours et l'état d'urgence à Port Saïd, Suez et Ismaïlia en réaction aux violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans ces trois villes qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés ces derniers jours.