Il s'agit là de la confirmation de la volonté de la Chine de renforcer son aide envers les pays africains, en particulier ceux d'Afrique subsaharienne, soumis à de grandes difficultés à la fois en matière de santé, mais aussi dans le domaine de la lutte pour la réduction de la pauvreté et une meilleure stabilité sociale. Les 60 milliards de dollars sont précisément destinés à financer dix programmes de coopération établis sur trois ans dans des domaines comme l'agriculture, l'industrialisation, la réduction de la pauvreté, la santé, la culture, la sécurité, la protection de la nature, ou encore au sujet de la thématique du développement vert.
«La Chine est très attentive aux mauvaises récoltes dans plusieurs pays africains victimes d’anomalies climatiques. Elle fournira aux pays touchés des aides alimentaires d'urgence d'une valeur de 1 milliard de yuans (143 millions d'euros)», a également annoncé le président chinois, avant d’ajouter que la Chine allait supprimer les «dettes gouvernementales sans intérêt échues fin 2015» des Pays africains les moins avancés.
Renforcer les moyens de technologies en Afrique
Outre ces apports, Pékin promet d'intensifier le transfert et l'adaptation locale de technologies avancées en faveur des pays africains et d'aider les pays du continent à renforcer leur capacité de développement indépendant. En 2009, la Chine avait annoncé la mise en place de 20 Centres agricoles de démonstration technique en Afrique, l'envoi de 50 équipes techniques agricoles, la formation de 2.000 agronomes africains. Dans le cadre d'un programme de «partenariat industriel», le président chinois a annoncé, ce 4 décembre à Johannesburg, la formation en Afrique de 200.000 techniciens et en Chine de 40.000 Africains. Autant de chantiers qui continuent aujourd'hui et que la nouvelle initiative chinoise entend renforcer. Autre domaine d'implication: la santé.
Depuis l'épidémie d'Ebola l'an dernier, la Chine a livré plus de 117 millions de dollars d'aides humanitaires et envoyé des centaines de travailleurs médicaux sur la ligne de front en Afrique de l'Ouest frappée de plein fouet par l'épidémie. Co-présidé par le président chinois Xi Jinping et son homologue sud-africain Jacob Zuma, le Sommet sur la coopération Chine-Afrique (FCSA, FOCAC) a connu la participation d’une vingtaine de chef d’Etats du continent qui ont ovationné le président chinois suite à l’annonce des différentes actions en vue, en faveur de l’Afrique.Malgré que les investissements de la Chine en Afrique aient enregistré une chute de 40% au cours des six premiers mois de cette année, elle demeure le plus grand partenaire du Continent Noir.
Innocente A.
