Les pourparlers avec la Syrie continuent, c’est le peuple syrien qui devra décider (Annan)

Afriquinfos Editeur
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"J'ai été encouragé par le soutien très fort et la détermination du conseil à travailler de concert et j'espère que vous verrez très prochainement le conseil parler d'une seule voix", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une présentation vidéo à huis clos devant cette organe décisionnel international sur sa mission en Syrie.

L'ex-secrétaire général de l'ONU a déclaré qu'il enverrait une équipe en Syrie ce week-end pour poursuivre les discussions sur les propositions qu'il a soumises au gouvernement syrien, y compris l'arrêt des violences, l'intensification de l'aide humanitaire et l'assurance de la crédibilité et de la confiance envers le processus politique une fois qu'il aura été engagé.

Les groupes d'opposition s'organisent également pour des discussions avec le gouvernement lorsque le moment sera venu, a-t- il dit.

"Tant que vous pensez que les discussions et les pourparlers que vous menez sont utiles, je pense que vous devez continuer; si vous arrivez à la conclusion ou à un jugement que vous perdez votre temps ou que l'une des parties se contente de gagner du temps, vous en tirez les conséquences par une action appropriée", a-t-il déclaré.

M. Annan a déclaré que la situation en Syrie était bien plus complexe (que celle en Libye).

"Nous devons traiter la Syrie avec vraiment beaucoup de précautions. Toute erreur de calcul qui conduirait à une escalade majeure aurait un impact sur la région qui serait extrêmement difficile à gérer", a-t-il mis en garde.

Il a de nouveau souligné que c'était au peuple syrien qu'il revenait de prendre les décisions.

M. Annan s'est rendu en visite en Syrie ce week-end et s'est entretenu par deux fois avec le président syrien Bachar al-Assad. Il a également discuté avec les groupes d'opposition, la société civile et des hommes d'affaires.

Alors que les efforts de paix internationaux se poursuivent, la violence et les bains de sang ne montrent aucun signe d'apaisement.

Des heurts ont opposé les forces gouvernementales et des groupes armés dans la province de Hama dans le centre du pays, causant un certain nombre de morts dans les rangs des groupes armés et trois blessés dans ceux des forces de l'ordre.

Par ailleurs, l'armée s'est emparée mardi soir d'une ville insurgée dans la province d'Idlib dans le nord-ouest de la Syrie à l'issue d'une offensive majeure de quatre jours.

L'ONU a estimé récemment que plus de 7 500 personnes étaient décédées en Syrie depuis le début des violences il y a un an, tandis que le gouvernement syrien affirme que "les groupes terroristes armés" ont tué plus de 2 000 membres des forces de sécurité et de l'armée au cours de ces troubles.