Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Le gouvernement togolais vient d’annoncer avoir renforcé ses positions dans l’actionnariat de Togo Terminal, la filiale de l’opérateur français, cédée à l’armateur MSC. L’information a été rendue publique ce mercredi 1er mars 2023 en Conseil des ministres, en présence du chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Ce nouveau partenariat vient mettre un terme à quatre années de brouille entre le gouvernement togolais et Togo Terminal, qui a été résolue à l’amiable par une procédure judiciaire.
Désormais donc, les parts de l’Etat dans Togo Terminal passent de 5% à 30%, soit une hausse de 25%. Résultat de la nouvelle convention de concession conclue avec MSC pour l’exploitation de ce terminal à conteneurs, le deuxième en termes de volume de traitement, derrière celui de Lomé Container Terminal (LCT), lui-même opéré par l’italo-Suisse MSC, via sa filiale Terminal Investment Limited (TIL).
Suite à la saisine d’un tribunal arbitral par Togo terminal, « les deux parties, après quatre années de procédure, ont opté pour un règlement transactionnel du différend. Ce règlement a abouti à un accord qui consacre le renforcement du positionnement de notre pays dans le partenariat« . « Ainsi les droits économiques tirés de la convention par le Togo sont revalorisés et notre pays acquiert 25% d’actions supplémentaires, qui portent la participation détenue par les pouvoirs publics à 30%, en y ajoutant les 5% précédemment détenus par le Port autonome de Lomé (PAL). Ensuite, le Togo renforce sa participation dans la gouvernance en nommant deux administrateurs supplémentaires au conseil d’administration. Enfin, cet accord ouvre la voie à de nouveaux investissements et à l’accueil d’autres partenaires dans le développement du PAL« , peut-on lire dans un communiqué de l’exécutif togolais.
« Le conseil a salué cet accord gagnant-gagnant qui marque la maturité du partenariat entre les deux acteurs. », s’est félicité le gouvernement.
Cette nouvelle aventure devrait « ouvrir la voie à de nouveaux investissements et à l’accueil d’autres partenaires », dans le développement du Port autonome de Lomé.
En 2001, l’Etat togolais avait, dans le but de développer les activités portuaires, accordé une concession à la société Togo Terminal, afin de lui confier une partie importante des activités de manutention portuaire.
« Quelques années après la mise en œuvre de cette concession et face aux défis communs liés à la poursuite du développement de cette infrastructure majeure, des différends sont nés, en particulier sur l’exclusivité des droits accordés au partenaire privé« , souligne le communiqué du conseil des ministres.
V.A.