La population d’éléphants du Botswana augmente

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Vingt-six  espèces d'animaux sauvages comme les bisons, élans, éléphants, oryx gazelles, girafes, zèbres, etc., et d'élevage, tels que les bovins, ânes, chevaux, moutons et chèvres ont été observées dans le cadre d'une étude intitulée "Recensement aérien des animaux au Botswana – saison sèche 2012", a rapporté mardi l' agence de presse officielle du Botswana.

D'après le directeur adjoint du Département de la faune et des parcs nationaux Cyril Taolo, cité par l'agence, on compte 207.545 éléphants, "soit une augmentation de 297 % entre 1992 et 2012". Les éléphants sont concentrés dans le nord et le centre du pays. M. Taolo a indiqué qu'avec une telle population d'éléphants le pays doit les gérer attentivement et surveiller leur impact sur l'environnement, car ils constituent une menace non seulement pour l'environnement, mais aussi pour d'autres espèces animales ainsi que pour la vie humaine.

Craignant une forte baisse des espèces sauvages, le gouvernement du Botswana a annoncé en 2012 que le pays interdira la chasse commerciale à partir de janvier 2014. L'interdiction a soulevé des inquiétudes, certains craignant de voir la population d'animaux sauvages comme les éléphants croître à un rythme incontrôlé. Des informations ont fait état d'un rapport conflictuel entre vie sauvage et vie humaine dans les communautés qui vivent près des éléphants, ces derniers étant montrés du doigt pour avoir tué des personnes et détruit des cultures. M. Taolo a balayé ces inquiétudes en expliquant que la chasse n'a pas été interdite pour gérer les populations d'éléphants mais pour le bien-être des communautés qui vivent dans les zones sauvages. « A titre d'exemple, nous avons émis des licences pour 400 éléphants par an. Quelle différence cela aura-t-il sur une population de plus de ??200.000 têtes ? », a-t-il argumenté.

- Advertisement -

 Pour gérer les éléphants, on peut envisager un plan de migration des éléphants qui prévoirait la création d'un environnement propice dans les pays voisins afin d'y attirer les éléphants, a-t-il indiqué. Il a ajouté que l'interdiction de la chasse n'était que temporaire et qu'elle a pour but de surveiller le déclin de certaines espèces animales.

D'après l'étude, la tendance serait à la hausse pour toutes les autres espèces, hormis pour les  cobes de Lechwe, zibelines, guibs d'eau, gazelles à poche dorsale et sassabis. Parmi les espèces qui suscitent l'inquiétude figurent les cobes de Lechwe, dont le nombre a diminué de 59 % entre 1992 et 2012, alors que les populations de gazelles à poche dorsale et de sassabis ont diminué respectivement de 71 et 79 % sur la même période.

"Un plan de gestion approprié est donc justifié et cela impliquera d'accroître les recherches pour comprendre les raisons des tendances baissières observées, de renforcer la surveillance des ressources fauniques dans les zones communautaires et dans les concessions, ainsi que d'améliorer l'application de la loi et de renforcer les acquis de la gestion communautaire des ressources naturelles", souligne l'étude. Comparé à la faune, le nombre de têtes de bétail est élevé dans toute la zone étudiée et des observations ont été faites à l'intérieur des zones de gestion de la faune. En particulier, les bovins ont été estimés à 3,14 millions, soit une augmentation de 322 % entre 1992 et 2012.