Les marocains des Pays-Bas ont la mémoire longue et la rancune tenace. C’est une des leçons que l’on peut tirer d’un de leurs récents succès politiques qui témoigne aussi de leur importance dans ce domaine.
Les principales ONG marocaines installées au Pays-Bas se sont opposées à la nomination de Guido van Woerkom comme médiateur national à cause de propos qu’il avait tenu en 2010. Il avait en effet déclaré qu’il préférait que sa femme ne prenne pas le taxi car les chauffeurs pourraient être marocains. Des propos qui avaient immédiatement été interprétés comme racistes par les ressortissants du Royaume qui avaient très rapidement obtenu des excuses. Guido van Woerkom avait alors expliqué que ses propos avaient été mal interprétés, et qu’il avait simplement voulu souligner les grands écarts de qualité dans le secteur des taxis.
Un unique faux pas qui a encore des retentissements quatre ans après. C’est au nom de ces propos racistes que les ONG marocaines ont pu empêcher le vote qui aurait conduit Guido van Woerkom à devenir le nouveau médiateur national des Pays-Bas. Elles ont estimé qu’il n’avait pas l’étoffe pour ce poste, puisqu’il n’était pas toujours impartial et que surtout, il ne pouvait pas représenter l’ensemble de la population néerlandaise. Le vote a donc été reporté, rendant plus difficile la nomination de monsieur van Woerkom au poste de médiateur national.