La piraterie marque une baisse spectaculaire au large de la Somalie

Afriquinfos Editeur
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L'International Maritime Bureau ou IMB, service spécialisé de la Chambre de commerce internationale, a rapporté cette nouvelle dans son dernier rapport tout en mettant en garde que les attaques violentes au large des côtes est et ouest de l'Afrique restait une menace persistante.

"Le rôle crucial des navires au large des côtes de Somalie ne doit pas être sous-estimé. Leur présence assure que les pirates n'agissent pas en toute impunité comme auparavant", a déclaré le directeur de l'IMB, Pottengal Mukundan.

Cette baisse est due à l'intensification de l'intervention militaire active contre tout navire suspect, des opérations militaires terrestres anti-piraterie, des mesures préventives et de l'augmentation des gardes armées à bord des navires.

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Selon l'IMB, les méthodes habituelles des pirates somaliens consistent à attaquer des navires le long des côtes nord, est et sud de la Somalie.

L'IMB attribue également ces progrès à l'amélioration de l'action des forces navales mobilisées dans les activités de lutte contre la piraterie, des équipes de sécurité à bord des navires, du respect des meilleures pratiques, et à l'influence stabilisatrice du gouvernement central de Somalie.   "Une vigilance maintenue et renforcée est encouragée non seulement pour les navires marchands mais aussi, et plus encore, pour les navires de pêche et dhows qui restent des cibles plus faciles", indique le rapport.

Les forces navales internationales continuent de jouer un rôle majeur dans la réponse à la piraterie dans cette zone, de la collecte d'informations à l'identification et au désarmement de navires pirates présumés avant qu'ils ne constituent une menace pour les navires.

Les pirates somaliens tendent à être lourdement armés, avec des armes automatiques et des lance-grenades, et ils utilisent parfois des navires plus petits, comme des navires de pêche ou des dhows capturés, pour mener des attaques loin des côtes somaliennes.

La piraterie repose essentiellement sur l'enlèvement contre rançon, et dépendant donc d'infrastructures à terre permettant de fournir nourriture, eau et carburant aux miliciens qui gardent les navires détournés pendant la négociation de la rançon.

Selon IMB, la piraterie sur les mers du monde est à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre de 2006. Le rapport montre que 188 incidents de piraterie ont eu lieu au cours des neuf premiers mois de 2013, par rapport à 233 pour la même période de 2012.   

Les prises d'otages ont aussi nettement diminué, avec 266 personnes prises en otage cette année, par rapport à 458 au cours des trois premiers trimestres de 2012.   "Bien que le nombre d'attaques soit en baisse dans l'ensemble, la menace d'attaques demeure, surtout dans les eaux au large de la Somalie et dans le golfe de Guinée. Il est essentiel que les capitaines continuent à être vigilants lorsqu'ils voyagent dans ces eaux", a déclaré M. Mukundan .   

Avec moins d'attaques au large de la Somalie, M. Mukundan a déclaré que l'attention s'est déplacée vers le Golfe de Guinée, un point névralgique pour la piraterie violente et de détournement des navires depuis de nombreuses années.   

Le golfe de Guinée a enregistré plus de 40 attaques de piraterie dans les trois premiers trimestres de 2013, avec 132 membres d'équipages pris en otage et sept navires détournés, six pétroliers et un navire offshore.   

Des pétroliers transportant le pétrole du Moyen-Orient par le canal de Suez doivent passer d'abord par le golfe d'Aden. Selon des responsables maritimes, environ 4% de l'approvisionnement en pétrole par jour dans le monde est livré à travers le golfe.