Quantifier le bonheur, c’est possible ? Le rapport World Happiness Report, dont la deuxième édition a été publiée le 8 septembre dernier, tente en tout cas de faire valoir ses données statistiques pour évaluer le degré de bien-être du plus de pays possibles.
L’étude prend en compte 6 critères, dont seulement 3 sont en lien avec le niveau économique du pays : le PIB par habitant, l’espérance de vie, l’absence de corruption, le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter, la générosité et enfin la possibilité de faire ses propres choix.
Les pays sont notés sur 10. La moyenne mondiale est à 5,1. Mais où se situent les pays d’Afrique là-dedans ? Un indice : pas dans le top 5. Ni le top 10. Ni le top 60, en fait. Il faut attendre la 61e place pour trouver un pays du continent noir, qui se trouve d’ailleurs être l’Angola.
Quelques chiffres parlants :
Top 5 des pays les plus ‘heureux’ d’Afrique :
Angola (5,6)
Maurice (5,5)
Algérie (5,4)
Libye (5,3)
Nigéria (5,3)
Top 5 des pays les plus ‘malheureux’ d’Afrique :
Togo (2,9)
Bénin (3,5)
Centrafrique (3,6)
Burundi (3,7)
Rwanda (3,7)
Le Ghana se trouve exactement à la moyenne mondiale (5,1).
Et au Maghreb, c’est l’Egypte la plus malheureuse, avec 4,3. Elle est dépassée par la Tunisie (4,8) le Maroc (4,9), la Libye et l’Algérie (Top 5).
Enfin, au niveau mondial, le continent Africain est le plus malheureux, comparativement aux autres continents.
Cependant, une telle analyse laisse songeur sur ce qui fait le bonheur. Sans remettre en question la pertinence des critères choisis, ils semblent néanmoins bien trop insuffisants pour aborder une notion aussi complexe et insaisissable que le bonheur ?
De nombreux lecteurs du rapport émettent de sérieuses réserves sur la validité de l’étude. Car malgré la volonté humaine de tout connaître et de tout classifier, peut-être certaines choses demeurent-elles trop complexes pour pouvoir être notées de 1 à 10…
Afriquinfos