Assommés par une surabondance de l’offre mondiale en or noir face à des perspectives de demande peu vigoureuses, les prix du brut coté à New York, le WTI, ont encore baissé vendredi à des niveaux plus vus depuis cinq ans et demi, sous les 58 dollars. Le baril a perdu près de la moitié (46%) de sa valeur depuis son dernier pic de la mi-juin, selon les experts.
En conséquence, les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe poursuivaient dimanche leur plongeon, fortement plombées par l’effondrement des cours du brut, dont les pouvoirs publics tirent jusqu’à 90% de leurs revenus.
«L’offre et la demande ont connu une hausse légère qui n’explique pas cet effondrement de 50% des prix depuis la mi-juin », a déclaré, Abdallah al-Badria qui s’exprimait en marge d’une conférence intitulée « Arab Strategy Forum ».
«Nous continuons à rechercher les raisons réelles qui ont conduit à un telle chute des cours du brut ». Si cette chute se poursuit, cela signifiera que « la spéculation contribue fortement à pousser les prix à la baisse », ajoute t il. Selon le responsable de l’organisation, le plafond de « production de l’OPEP n’a pas changé depuis 10 ans».
Par ailleurs, Abdallah al-Badria, les pays producteurs non membres de l’OPEP ont augmenté leur offre sur le marché, contribuant ainsi à la chute des cours.
P. Amah