Des pays de la sous-région mutualisent leurs efforts pour lutter contre la piraterie maritime

Afriquinfos Editeur
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Réunis en atelier, les experts ont indiqué que la piraterie maritime représente pour les pays africains du Golfe de Guinée un danger contre la sécurité publique et un frein pour le commerce et les échanges internationaux.

Pour le Directeur des affaires maritimes et portuaires de Côte d'Ivoire le colonel Koffi Tano, la mise en oeuvre d'une politique rigoureuse de surveillance des côtes s'impose face aux menaces de pirates qui sévissent dans la zone.

"Si la navigation est sûre, les ports seront plus compétitifs et le secteur maritime se portera mieux", a estimé le colonel Tano.

La Guinée, le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d'Ivoire ont ainsi convenu de mettre en commun des moyens à travers le renforcement des capacités humaines, les échanges d'informations, l'acquisition de bateaux et la combinaison des moyens aériens pour lutter contre la piraterie.

"En cas de détresse d'un navire, les pays devraient agir de manière synergique et avoir une réaction prompte", a souligné l'expert ivoirien.

Selon l'Organisation maritime internationale, la piraterie en mer constitue une préoccupation majeure dans le monde où plus de 4. 000 marins ont été attaqués en 2010.

Lors d'une rencontre précédente, l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Phillip Carter III, avait indiqué que l'Afrique de l'Ouest était devenue, après les côtes somaliennes, la "seconde zone la plus dangereuse en matière de piraterie maritime sur le continent".

Selon lui, un rapport de la Banque mondiale indiquait en 2011 que "la piraterie et les vols à mains armés font perdre à la région environ deux milliards de dollars US chaque année, soit 1 000 milliards de francs CFA".

Un navire pétrolier français a été détourné début février au large d'Abidjan par des pirates, après deux précédentes attaques dans les eaux ivoiriennes en moins de cinq mois.