"La Conférence exhorte les Etats membres de rendre disponible, sans plus tarder, leur contingent au commandant de la Force et de tenir leurs promesses faites", indique le communiqué final de la réunion.
Lors de la cérémonie de clôture de la réunion, le président de la CEDEAO, l'Ivoirien Alassane Ouattara a publiquement signé une décision permettant à l'organisation sous-régionale de réquisitionner des troupes dans les Etats membres en vue de la constitution de sa force militaire en cours de déploiement au Mali.
"Il s'agit d'une décision portant réquisition des troupes des Etats membres de la CEDEAO pour leur déploiement au Mali", a précisé le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo.
La CEDEAO qui compte 15 Etats membres doit constituer une force militaire de 3 300 hommes dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) décidée par l'Onu.
Selon le communiqué final, les chefs d'Etat se sont félicité de la "promptitude" avec laquelle le Burkina, le Niger, le Nigeria et le Togo ont "pré-positionné" leur contingent pour le "déploiement urgent" au Mali et salué la décision prise par le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Liberia, le Sénégal et la Sierra Leone de "contribuer au déploiement" de la Misma.
Un premier contingent de militaires ouest-africains comprenant une centaine d'éléments du Nigeria et du Togo est arrivé jeudi à Bamako.
La Force ouest-africaine sera sous commandement du général nigérian Shehu Usman Abdulkadir qui sera secondé par le général Yayé Garba du Niger.
La décision portant nomination de ces deux hauts responsables militaires a été également signée séance tenante par le président Alassane Ouattara.
Les chefs d'Etat ont en outre demandé à l'Onu de fournir " immédiatement" l'appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma, indique le communiqué final.
"La Conférence souligne la nécessité pour la force en attente de la CEDEAO d'être renforcée et pré-positionnée pour un déploiement rapide pour faire face aux défis qui pourraient émerger", poursuit le texte.
Les chefs d'Etat et de gouvernement ont exprimé leur "immense gratitude" à la France pour avoir, dans "le respect de la souveraineté malienne et de la légalité internationale", déclenché les opérations qui ont permis de "contenir la progression des groupes terroristes et extrémistes" contrôlant la moitié nord du Mali.
La France est engagée dans les combats contre les djihadistes avec près de 1 700 hommes dont le nombre pourrait à terme atteindre 2 000.