Pas de soupçons de fraudes, Tp Mazembe calme, Espérance Sportive tranquille

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Les supporteurs des « Sang et or » de l’Est ont démontré le week-end écoulé que les fanatiques du football en Afrique blanche sont capables de laisser au vestiaire la violence dans un stade, si on ne les allume pas sur le terrain, à travers des décisions arbitrales litigieuses. Dans le sport de haut niveau, il est intolérable de faire l’apologie de la violence. Cependant, les instances qui régissent cette discipline à l’échelle internationale doivent produire l’effort nécessaire pour préserver autant que possible l’équité sur le terrain. En 2010, un score fleuve à l’aller de la finale Est-Mazembe suivi de graves inconduites des joueurs Espérantistes, sur la pelouse, durant le retour, avaient distendu les relations entre les deux clubs. Côté tunisien, on avait beaucoup critiqué l’arbitrage pratiqué durant la manche aller de cette finale par un Togolais.

Au regard de cette houleuse finale de 2010, beaucoup d’analystes du football africain craignaient des débordements entre les fans des deux clubs qui s’affrontaient à un stade décisif de la Champions League 2012. Les craintes se sont vite dissipées quant au match aller entre Mazembe et Est à Lubumbashi (en Rdc), des officiels tunisiens ont salué le fairplay de tout le public sportif congolais qui les « a bien accueillis ». Ceux qui aiment mélanger sport et croyance diront que cette rencontre était bénie des dieux, car elle s’était soldée par un score vierge. Il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu ; c’est l’image du football africain qui en est sorti grandie.

Pour le compte de la phase retour de ce duel entre Tunisiens et Congolais le week-end écoulé, l’Est et ses supporteurs ont renvoyé l’ascenseur de la bonne hospitalité (offerte à l’adversaire) aux joueurs de la Province du Katanga (en Rdc). Aucune contestation officielle et officieuse des conditions de la défaite du Tp Mazembe face à l’Est (0-1) ne s’est élevée quatre jours après ce match. Autant dire qu’il n’y a rien de négatif à signaler. Contrairement donc à la guerre médiatique que s’étaient livrés supporters et journaux proches de l’Est et de Mazembe en 2010, cette année, les adversaires d’hier ont fumé le calumet de la vraie réconciliation. Pourvu que cela dure, et que les grands rendez-vous footballistiques entre des cadors du foot africain en clubs soient un peu plus des occasions de fraternité entre les peuples africains. Ceci devrait être d’ailleurs la règle, car durant une saison footballistique, il se déroule plus des matches de clubs que de sélections.