Le parti du président Marzouki clôture son 2e congrès

Afriquinfos Editeur
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A l'issue de ce 2 congrès, le secrétaire général sortant du CPR M. Mohamed Abou a été reconduit à ce poste (115 voix) face à un deuxième candidat, en l'occurrence, M. Walid Haddouk (51 voix). Un troisième candidat, M. Imed Daïmi (conseiller à la Présidence tunisienne) avait retiré sa candidature 24 heures avant le passage au vote.

Ce dernier (M. Daïmi) a toutefois remporté la majorité des voix lors des élections des membres du bureau politique du parti qui comporte entre autres MM. Slim Ben Hamidane et Adnan Manser, respectivement, ministre des Domaines d'Etat et porte-parole de la Présidence tunisienne, outre Mme Sihem Badi, ministre de la Femme et M. Abdelwahab Maatar, ministre de l'Emploi.

Ce congrès a démarré par un discours adressé par le fondateur du CPR, le président tunisien Moncef Marzouki qui a insisté sur l' importance de poursuivre l'expérience de la coalition au pouvoir et renforcer des acquis comme la sécurité et la relance économique du pays.

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D'après la déclaration finale du 2e congrès du CPR, les différentes motions rédigées par les congressistes ont suivi une ligne politique partant des principes du parti afin de " concrétiser des orientations politiques, économiques, sociales et culturelles qui renforcent la citoyenneté et la République".

Les congressistes ont également mis l'accent sur l'importance d' évaluer l'expérience de la coalition tripartite au pouvoir tout en appelant les partenaires du CPR (le Mouvement islamiste Ennahdha et le Forum démocratique pour le travail et les libertés) à s' engager cette année dans des réformes nécessaires, dans la lutte contre la corruption et la violation des droits de l'Homme.

Dans ce sens, Le porte-parole du CPR M. Hédi Ben Abbas a annoncé que son parti proposera à l'alliance au pouvoir d' accélérer le rythme des réformes, "en particulier celles relativesaux instances supérieures des élections, des médias et de la magistrature".

Le Congrès pour la République, indique la déclaration finale du 2è congrès, réitère son soutien à la coalition tripartite au pouvoir durant cette phase constituante. Une coalition qui demeure "un choix de cette étape, en l'absence qui ne peut être permuté que par le chaos".

Au volet politique, la position du CPR est favorable à un régime présidentiel modifié pour la nouvelle Tunisie (celle de l' après-rédaction de la Constitution) tout en respectant les choix de ses partenaires au sein de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir), comme l'a confirmé le porte-parole du CPR lors d'une conférence de presse.

Tout en niant l'existence de dimensions entre les trois partis de la coalition au pouvoir, M. Ben Abbas a affirmé que son parti s' engage aussi à respecter la date du 23 octobre 2012 pour l' organisation des élections en Tunisie. Ce rendez-vous ne dépend pas, selon lui, des partis mais plutôt de l'état d'avancement des travaux de l'Assemblée constituante et de l'élaboration de la Constitution.

Les hauts responsables du Congrès pour la République ont essayé, lors de leur 2e congrès national, d'"insuffler un nouveau sang à la direction du parti et à élargir les possibilités de participation à sa gestion", comme l'a exprimé le secrétaire général reconduit M. Abbou. En outre, "l'objectif est de transformer ce parti d'un parti des élites à un parti populaire", d'après M. Samir Ben Amor, député du CPR à la Constituante et conseiller du président Marzouki.