Des partenaires chinois, sud-coréens et iraniens s’intéressent à s’implanter en Tunisie

Afriquinfos Editeur
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Le ministre tunisien s'est arrêté sur certains dossiers dont la lutte contre la corruption, le secteur énergétique en Tunisie (raffinerie et gisements de phosphate), la fermeture de certaines entreprises, ainsi que la coupure d' électricité enregistrée certaines régions du pays.

"Tout comme les autres départements, le ministère de l'Industrie vient d'engager une lutte contre la corruption qui a prévalu dans ce département et chargé une équipe d'experts à cette fin", a indiqué M. Chakhari révélant que "ce fléau a touché particulièrement les appels d'offres et les mécanismes de leur contrôle".

Sur le plan énergétique, le responsable tunisien a évoqué les conditions d'octroi aux Qataris des marchés d'une raffinerie à Skhira (Sud-est tunisien) et d'un gisement de phosphate au Kef (Nord-ouest): "ces deux projets ne peuvent être réalisés que dans le cadre d' un partenariat stratégique" sachant que leur coût est "exorbitant", soit plus de 5 000 milliards de dinars (3 106 milliards USD).

Concernant la raffinerie, a ajouté M. Chakhari, "pour des raisons de rentabilité, il a été décidé de revoir les études de faisabilité technico-économiques du projet, dont la capacité de raffinage passera de 120 mille à 250 mille barils par jour, voire même 300 mille barils".

L'approvisionnement de la raffinerie de Skhira, a-t-il espéré, sera assuré sur le marché mondial. Selon M. Chakhari, le souhait est de voir "les voisins libyens et algériens s’associer à cet approvisionnement via l'exploitation du réseau de pipelines disponible au sud de la Tunisie". Un réseau qui ne fonctionnement actuellement qu'à 20% de sa capacité.

D'un autre côté, le ministre tunisien a déclaré que des entreprises offshores ont recouru à la fermeture de certaines de leurs usines sur le territoire tunisien "pour des raisons de rentabilité, de redéploiement et de regroupement". Il a rappelé que ces entreprises s'étaient engagées à payer les frais de déménagement des ouvriers concernés. Certaines régions tunisiennes ont enregistré récemment des coupures d'électricité qui coïncidaient avec une remarquable hausse de température sur tout le pays.

En Tunisie, "la consommation d'électricité dépasse la production et pour atténuer l'acuité de ce problème, la solution réside dans la coopération avec la Libye qui approvisionne la Tunisie le jour", puisque la consommation de pointe en Tunisie se fait le jour, a révélé le ministre tunisien de l'Industrie.

En contrepartie, a-t-il poursuivi, la Tunisie approvisionne la Libye la nuit, "où l'électricité est la plus consommée pour des raisons de sécurité". S’agissant des coupures d'électricité dans certains quartiers de la capitale Tunis, M. Chakhari a insisté qu'elles sont dues à des travaux de réparation ponctuelle et "ne durent pas généralement plus de 20 minutes".