"La France salue l'élection du Premier ministre éthiopien, M. Hailemariam Desalegn, à la présidence de l'UA", a indiqué le porte- parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, au lendemain de la tenue du 20e sommet de l'organisation panafricaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
"Elle salue l'action exemplaire de la présidence sortante béninoise, s'agissant notamment du Mali, pour lequel elle a favorisé la mobilisation de la communauté africaine et internationale", a ajouté le haut diplomate français, faisant allusion à Thomas Boni Yayi et à son action concernant la crise malienne.
"En cette année qui marquera le cinquantième anniversaire de l'Organisation de l'Union africaine, nous sommes convaincus que le Premier ministre Hailemariam Desalegn permettra à l'Union africaine d'atteindre ses objectifs, tant en matière de paix et de sécurité que de développement, de gouvernance, de démocratie et de droits de l'homme", a-t-il poursuivi.
"L'Éthiopie est un pays qui a récemment exercé des responsabilités importantes au nom de l'Afrique, lors des sommets du G8 et du G20 ou lors des négociations climatiques. Elle peut compter sur le plein soutien de la France", a souligné M. Lalliot.
"L'Union africaine constitue un partenaire majeur dans la résolution des crises régionales, comme elle aura de nouveau l'occasion de le confirmer par sa contribution à la conférence des donateurs sur le Mali qui se tiendra demain à Addis Abeba", a conclu le porte-parole.
Lors de cette conférence, les organisateurs espèrent lever plusieurs centaines de millions de dollars en faveur de l’opération de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et de la restructuration de l'armée malienne.
L'opération "Serval" a été lancée au Mali, le 11 janvier dernier, par l'armée française afin d'arrêter la progression des groupes islamistes vers le sud de ce pays ouest-africain, dont ils occupent la partie nord depuis fin juin 2012.
Le ministère français de la Défense a annoncé lundi matin la prise de contrôle de "la boucle du Niger depuis la ville de Gao jusqu'à Tombouctou", soit deux anciens fiefs symboliques des islamistes dans le nord du pays ouest-africain.