C’est un peu comme une boulangerie-pâtisserie qui recruterait un charcutier. Le choix peut paraître ambitieux, n’empêche que le Kényan de 23 ans est désormais au camp d’entraînement des Colts, qui travaillent tant bien que mal à lui apprendre son nouveau métier.
« C’est clair que ça va être dur » confie Bjoern Werner, un de ses nouveaux coéquipiers. « Mais il a toute une équipe à ses côtés donc on peut espérer qu’il se fasse aider par tout le monde ». Adongo, quant à lui, sait bien qu’il lui faudra être patient. Il ne se repère pas encore bien dans le camp, sans parler de s’habituer à porter un casque ; pour le jeu, c’est encore une autre paire de manche.
Ryan Grigson, general manager, est critique mais confiant. « On l’a vu lancer un ballon pour la première fois et en une nano-seconde on s’est dit ‘c’est clairement pas un quarterback’. Mais dès qu’on commence à le voir courir avec ses jambes gigantesques, et qu’on voit quel genre de combattant c’est, avec ses caractéristiques en tant qu’être humain et en tant qu’athlète, on se rend compte qu’il y a matière à travailler ».
Reste donc à voir si les Colts réussiront à façonner cette « masse de glaise » de 117 kg et presque 2 mètres de muscles en un joueur convenable – voire exceptionnel ? – de football américain.
