13 pays africains, notamment le Botswana, le Cap-Vert, l’Erythrée, la Namibie, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, l’Afrique du Sud et le Swaziland ont été récompensés pour leurs progrès dans la lutte contre le paludisme. Tous ont atteint l'objectif qu'ils s'étaient fixés il y a 10 ans, c'est-à-dire réduire de 75% la prévalence du paludisme. Outre ces 13 pays, le Sénégal et le Liberia ont été également primés pour la meilleure performance en termes de contrôle du paludisme entre 2011 et 2015. La Guinée, les Comores et le Mali remportent un prix pour avoir réalisé une progression significative sur la même période.
Les efforts réalisés par la Guinée et le Libéria ont été particulièrement salués, alors que ces deux pays ont dû gérer l'épidémie d'Ebola ces deux dernières années. Composé de 49 chefs d'Etats africains, l'Alma, a décerné des prix spéciaux pour 2016, plutôt que de les attribuer en fonction des résultats sur un an, l'organisation ayant pris en compte les données de ces 15 dernières années.
Le taux du paludisme en baisse en Afrique
L'Afrique concentre 90% de tous les cas de paludisme à l'échelle mondiale. Cette maladie tue un enfant africain toutes les deux minutes. En 2015, on dénombrait environ188 millions de cas sur le continent.
Cependant le taux de mortalité dû au paludisme a chuté de 66% en Afrique. Une réduction positive, qui a aussi permis d'économiser 900 millions de dollars en coûts de gestion des cas entre 2001 et 2014. Principal vecteur de ces progrès: la moustiquaire imprégnée d'insecticide. Depuis 2000, plus d'un milliard de moustiquaires ont été distribuées en Afrique subsaharienne. Une avancée qui est cependant menacée par la résistance des moustiques aux insecticides. «Pour la première fois dans l'histoire, une Afrique sans paludisme se profile à l'horizon », a déclaré le président actuel de l'Alma, le premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn. L'organisation a pour objectif l'éradication totale de la maladie d'ici 2030.
Bella Edith