8 mars : Sylvia Bongo en première ligne pour lutter contre les violences faites aux femmes

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Réduire drastiquement les violences faites aux femmes. Tel est l’un des objectifs prioritaires fixés par la fondation pour la famille fondée par la première dame gabonaise, Sylvia Bongo. Il faut dire que ce sujet sensible est souvent passé sous silence, du fait de la pression familiale exercée sur les victimes. Et c’est précisément parce que ces dernières ont le plus grand mal à faire entendre leur voix sans risquer des représailles qu’un travail de fond a été effectué depuis 2014 par la Fondation de Sylvia Bongo, visant à identifier et à qualifier ces violences.

Redonner leur voix aux « sans voix » 

Ainsi, selon une étude menée en 2014 par la Fondation complétée par un rapport national sur les « violences basées sur le genre », il s’avère qu’au Gabon « près de 2 victimes de violences physiques sur 3 sont des femmes » et que « 9 victimes de violences sexuelles sur 10 sont des femmes ».

Autre fait saillant mis en lumière grâce au travail effectué par la fondation de la première dame gabonaise, il s’avère que la majorité des violences physiques à l’encontre des femmes se déroulent dans le milieu conjugal et familial, entraînant une « omerta » quasi systématique de la part des victimes, de peur de devoir subir des représailles.

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Enfin, les déterminants culturels et sociologiques impactent également de manière substantielle les violences faites aux femmes, ces dernières s’inscrivant presque toujours dans un contexte où l’alcoolisme joue un rôle prépondérant, ainsi que la reproduction de comportements de violence antérieurs observés au sein de la cellule familiale.

Les conséquences de cette situation sur le tissu social gabonais sont dramatiques, alerte la fondation présidée par Sylvia Bongo, qui a voulu mettre en lumière ce sujet lors de cette journée du 8 mars. En effet, cela entraine des répercussions à la fois économiques, sociales et sanitaires, mais également des blessures physiques et morales dont les stigmates persistent durant de nombreuses années.

Lutte contre la précarité et l’isolement

C’est pourquoi la fondation s’est engagée, dès 2011, à offrir aux femmes en situation d’isolement ou de précarité du fait de la violence un espace de confiance à travers la mise en place du centre Mbandja, qui accueille notamment des veuves et des orphelins et les accompagne dans leur réinsertion. Autre axe poursuivi : celui de faire des femmes en situation difficile des agents économiques viables grâce l’initiative de microcrédit Akassi.

Enfin, la santé est également au cœur de la stratégie poursuivie par la Fondation, avec des actions fortes en matière de lutte contre les cancers du sein et du col de l’Utérus. Depuis le lancement de la campagne de sensibilisation intitulée « octobre rose » en 2014, c’est près de 40 000 femmes qui ont été dépistées. Ces dernières peuvent depuis Février 2017, bénéficier en outre d’un logement au sein de la « Maison d’Alice », une solution de logement gratuite pour les femmes habitant loin de Libreville.

Romain Loiseau