5è Conférence onusienne sur les PMA à Doha: L’Afrique en quête de financements innovants

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Doha (© 2023 Afriquinfos)-  « Nous avons besoin d’un flot de capitaux (…) et à un prix juste », a notamment affirmé le président zambien Hakainde Hichilema. Le dirigeant s’exprimait en marge de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, également connue sous le nom de LDC5, qui se tient à Doha, au Qatar, du 5 au 9 mars.

1,3 milliard de personnes, soit 14% de la population mondiale, vivent dans les 46 PMA. Selon l’ONU, plus de 75% de ces personnes vivent encore dans la pauvreté. Tous les PMA ont un revenu national brut par habitant (RNB) inférieur à 1.018 dollars.

« Plus d’excuses« , a réclamé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres aux pays les plus riches, dont aucun chef d’Etat ou de gouvernement n’était présent à l’exception du pays hôte. « Il est grand temps que les pays développés respectent leur engagement pour fournir aux PMA entre 0,15 et 0,2% de leur revenu national brut ».

La situation dramatique des PMA renvoie d’abord à « un problème structurel lié à l’absence de justice dans la relation entre les centres industriels avancés et les périphéries de notre monde », a admis l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

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« Il n’y a moyen de construire un monde nouveau plus sûr, plus juste et plus libre pour aujourd’hui et demain, que par la solidarité humaine internationale« , a-t-il ajouté.

Mais si un plan d’action en faveur des PMA a été adopté lors de l’Assemblée générale de l’ONU l’année dernière, aucune promesse de contribution financière majeure n’est prévue lors du sommet.

Grâce à leur désignation parmi les plus défavorisés, ces pays sont censés bénéficier de privilèges commerciaux et d’un accès plus facile aux aides et autres financements. Depuis 1971, leur nombre — 24 au départ — a pourtant presque doublé.

Mais l’ensemble des pays pauvres ont plongé sous l’effet des grandes crises récentes : la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine, l’inflation des produits alimentaires et de l’énergie.

Cinquante ans après la création du statut de PMA, « le constat est sans équivoque. Les mesures mises en places (…) n’ont pas produit les résultats escomptés », a constaté de son côté le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh. « Nous sommes en deçà des objectifs poursuivis dans la plupart des domaines« .

Les pays africains membre de la catégorie PMA pour l’heure sont  :  Angola, Bénin, Burkina Faso, le Burundi, République centrafricaine,  Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti,  Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho,  Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie

La conférence onusienne, officiellement ouverte dimanche après un sommet samedi des PMA, doit durer jusqu’au 9 mars. Les 33 pays d’Afrique, 12 pays d’Asie-Pacifique et Haïti sont représentés dans cette conférence reportée deux fois pour cause de pandémie de covid-19. Tous appartiennent à la catégorie des Pays les moins avancés (PMA), créée il y a cinquante ans et supposée leur apporter un soutien international particulier.

V.A.